Déclaration LGO (Tunisie): Non à l’incrimination des protestations… Pour la poursuite du processus révolutionnaire… | |||
Par | le Samedi, 29 Septembre 2012
Lors d’une campagne répressive et non moins criminelle qui rappelle l’ère de la dictature de Ben Ali, les forces de sécurité ont semé l’épouvante au sein des populations de la localité d’El-Omrane. Effectuant des descentes dans les domiciles et y interpellant résidents et militants, elles ont surtout visé la jeunesse de la révolution, des militants politiques et des syndicalistes. Lors de ce raid où il a été fait usage de balles en caoutchouc, les forces de sécurité ont blessé de nombreuses personnes et arrêté plusieurs autres parmi lesquelles notre camarade, Abdesslem Hidouri, membre du bureau politique de la Ligue de la Gauche Ouvrière. Les vagues de protestations sociales en cours dont les formes, le contenu et l’étendue géographique et sectorielle connaissent une poussée sans égal constituent une réponse aux échecs de ce gouvernement du contournement. Un gouvernement qui ne cesse de confirmer son incapacité totale à résoudre les questions de l’emploi, du développement et de la paupérisation des masses populaires. Son recours systématique et généralisé à des politiques sécuritaires répressives est un aveu d’échec absolu et témoigne de la perte de toute légitimité. La Ligue de la Gauche Révolutionnaire, partant de son engagement concret et politique dans toutes les luttes sociales liées au processus révolutionnaire, ses exigences et ses enjeux, affirme son soutien absolu aux habitants et à tous les militant(E)s, à la jeunesse et aux populations paupérisées de cette région, se solidarise avec toutes les protestations et tous-TES ceux/CELLES qui résistent à la tyrannie politique et sécuritaire et luttent contre les politiques économiques et sociales impopulaires et antipatriotiques. Nous nous positionnons aux côtés de tous les détenus, qui ont été la cible de la machine de répression libérale réactionnaire comme nous refusons toute forme de traitement sécuritaire répressif. Par ailleurs, nous rejetons l’incrimination des protestations sociales légitimes afférentes aux exigences du processus révolutionnaire et au droit des masses populaires à un partage équitable des richesses, à la liberté et à la dignité. Nous exigeons la libération de toutes les personnes arrêtées, habitants, militants politiques, syndicalistes et chômeurs et nous soutenons indéfectiblement leur lutte pour la réalisation de leurs revendications légitimes La Ligue de la Gauche Ouvrière (27 septembre 2012)
Pour la libération immédiate des détenus
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