La Ligue Communiste Révolutionnaire - LCR, ex-POS, section belge de la IVe Internationale - salue avec satisfaction les résultats obtenus par notre camarade Olivier Besancenot, candidat de la LCR française au premier tour de l’élection présidentielle de ce dimanche 22 avril.

Malgré l’éparpillement et le nombre plus importants de candidats « à gauche de la gauche » qu’en 2002, ainsi que l’énorme pression en faveur du soi-disant « vote utile », notre camarade a obtenu - et de loin - le meilleur score des "petits" candidats à gauche. Sa claire position d'indépendance vis-à-vis de la social-démocratie et le nombre impressionnant de jeunes attirés par la campagne sont des signes d'espoir pour la construction d'une gauche de combat. Les plus de 4,3 % obtenus par lui ce dimanche récompense une campagne dynamique, combative et pédagogique qui a rencontré un écho populaire sans précédent. Les meetings de campagne ont rassemblé entre deux et quatre fois plus de monde qu’en 2002 !

Les près de 1,8 millions d’électeurs et d’électrices (1.210.562 en 2002) d’Olivier Besancenot traduisent une adhésion importante aux idées et au programme anticapitaliste d’urgence sociale défendu par la LCR Un chiffre, une adhésion et un intérêt qui auraient été considérablement plus importants encore sans la forte pression du prétendu "vote utile" en faveur de la social-démocratie pour « barrer la route à l’extrême droite » (selon un sondage, plus de 50% des électeurs/trices de Ségolène Royal ont voté pour elle non par adhésion à son programme, mais par « vote utile » !).

La candidature d’Olivier Besancenot a clairement affirmé la volonté de battre Sarkozy et Le Pen, mais surtout de battre toutes les politiques néolibérales, d’où qu’elles viennent. Sans contrepoids au PS, le social-libéralisme aurait eu le champ libre. Les votes exprimés pour Besancenot et la LCR sont ainsi un point d’appui précieux pour les luttes sociales à venir, pour le fameux « 3e tour social ».

Car quel que soit le résultat des urnes au soir du 2e tour, il fallait construire dès le 1er tour un rapport de forces favorable aux luttes à venir. Si le candidat présidentiel victorieux sera de droite, alors aucune confiance ne peut être accordée à la gauche molle pour conduire la résistance. Si c’est Royal qui est élue, il fallait également une opposition forte à sa gauche pour lui imposer par les luttes la satisfaction des aspirations populaires.

Dans ce sens, la LCR belge salue également les résultats obtenus par les autres candidats à gauche de la social-démocratie. Au-delà des divisions et des divergences parfois profondes qui ont émaillé cette campagne entre ces divers candidat/es anticapitalistes et anti-néolibéraux, il est clair qu’il faut additionner leurs scores respectifs afin de voir le poids réel de la contestation au système dominant dans la société française. Ces scores cumulés constituent aussi un socle sur lequel pourront s’appuyer les luttes sociales à venir, et une indication de la nécessaire unité des forces anticapitalistes afin qu’elles puissent peser de manière plus efficace encore, dans la rue comme dans les urnes.

La LCR belge a apporté sa petite contribution à la candidature d’Olivier Besancenot en appelant les résidents français de Belgique à voter pour lui, en organisant diverses activités publiques relayées par les médias et en diffusant un tract de campagne. Pas seulement par esprit d’internationalisme fraternel envers notre organisation-sœur française, mais aussi parce que nous sommes convaincus que le programme défendu par Olivier Besancenot est également d’une brûlante actualité et nécessité en Belgique également.

Ligue Communiste Révolutionnaire (ex-POS), Section belge de la IVe Internationale, 0476/56.07.40 // 0476.900.997