Actions des syndicats du rail : serrer les coudes pour résister à l'attaque européenne
Par Correspondant le Mercredi, 25 Mai 2011 PDF Imprimer Envoyer

La CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom défendent à nouveau la même ligne à propos de la division marchandises SNCB-Logistics. A la fin de l'année passée la CSC-Transcom approuvait seule du côté syndical le plan d'assainissement de SNCB-Logistics, ce qui a déclenché une dispute qui a duré plusieurs mois avec la CGSP-Cheminots.

Maintenant que la direction de la SNCB se saisit de la situation financière catastrophique pour imposer au personnel un plan d'austérité encore plus puissant, la CSC est prête à partir au combat aux côtés de la CGSP. Malgré les blessures que la division des mois passés a causé dans les rangs syndicaux, et dont la cicatrisation n'est pas complétée, un plan d'action commun a été élaboré.

Le nouveau plan prévoit la fermeture de la gare de formation de Ronet (Namur) et d'envoyer 600 wagons en Hongrie pour les entretiens, ce qui menace de fermeture les ateliers d'entretien des wagons de la SNCB. A noter que, dans son agression contre les cheminots statutaires, la direction de la SNCB bénéficie de l'appui de l'expert ferroviaire du SP.a David Geerts.

Mais une menace encore plus importante émane de la Commission Européenne. Elle a discuté le mardi 24 mai d’une adaptation de la Directive « Rail » européenne. Cette Directive  ambitionne de séparer complètement l'infrastructure de l'exploitation ferroviaire, ce qui renforcerait considérablement la tactique patronale de division entre différentes catégories de cheminots. L'introduction prévue d'un service minimum en cas de grève devrait affaiblir la force de frappe des syndicats. C'est pourquoi un rassemblement syndical européen s’est tenu devant le parlement européen à Bruxelles le mardi 23 mai.

En obligeant la SNCB de mettre certains services ferroviaires, comme les ateliers ou les gares de formation,  à la disposition des concurrents, l'Union Européenne veut donner libre champ à la concurrence. Ce qui, inévitablement, implique une dégradation des conditions de travail des cheminots et des conditions de transport des voyageurs, qui verront une diminution de leur sécurité et de la ponctualité des trains.

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