Bart, Albert, Yves, Elio... Ils sont contre nous! Alors, on lutte? Tract de la LCR
Par LCR le Mercredi, 09 Février 2011 PDF Imprimer Envoyer

Bart veut scinder la Sécurité sociale et l’emploi pour mettre les travailleurs du Nord et du Sud en concurrence directe. Comme cela, les patrons pourront mieux baisser nos salaires et nos allocations, démolir nos contrats de travail et gonfler leurs profits. Albert veut garder la Sécu nationale en la passant à la moulinette. Cherche à sauver sa couronne en coupant l'herbe sous les pieds de Bart. A chargé le gouvernement illégitime de Leterme d'imposer un budget d'austérité. Histoire d'un coup de force à la belge, qui a l'air d'une blague mais qui n'en est pas une...

Yves est chargé de nous faire payer 25 milliards pour compenser les cadeaux aux banques et aux patrons. Pension à 67 ans ? Allocations de chômage limitées dans le temps ? Compressions dans les services publics ? Ou tout à la fois ?

Les patrons veulent le beurre et l'argent du beurre. Pour nous: cacahuètes salariales, index tripoté et "harmonisation" par le bas des statuts ouvriers-employés. Pour eux: baisses de cotisations et continuer à ne pas payer d'impôt alors que leurs bénéfices explosent!

L’Union Européenne, de la Grèce à l'Irlande et de l'Espagne à la Pologne, partout l'UE veut que le monde du travail paie pour que les patrons européens soient compétitifs face aux patrons chinois, américains et japonais

Elio veut un gouvernement d’union nationale réunissant tous les partis pour nous faire payer les 25 milliards et museler les syndicats en disant "c'est la faute à Bart". Depuis plus de 20 ans au pouvoir, le PS fait semblant de critiquer le néolibéralisme pendant les campagnes électorales. Le reste du temps, il l’applique fidèlement !

L'austérité « made in Europe », c'est quoi?

  • 37% de dépenses sociales en moins en Allemagne;
  • gel des salaires des fonctionnaires pendant 4 ans au Portugal;
  • suppression de 120.000 postes dans l'Education Nationale et de 500.000 postes dans la fonction publique en Grande-Bretagne;
  • diminution de 15% des pensions en Roumanie;
  • augmentation de 5 à 10% de la TVA en Grèce;
  • suppression des allocations pour chômeurs de longue durée en Espagne;
  • recul de 2 ans de l'âge de départ à la retraite en France;
  • baisse de 12% du salaire minimum en Irlande.

ALORS, ON LUTTE ?

Votre nouveau gouvernement, vous le préférez antisocial ou antisocial ?

Plus personne ne comprend rien à la crise politique. Mais tous ces partis qui se disputent sur BHV sont bien d’accord pour nous faire chiquer 25 milliards afin de boucher le trou creusé par le sauvetage des banques et par les cadeaux fiscaux aux riches. Que ce soit par un nouveau gouvernement De Wever-Di Rupo ou par le « vieux » gouvernement Leterme reboosté, ils mettront le paquet pour y arriver. A nous de mettre le paquet pour les en empêcher !

Syndicats: C'est dans la rue que ça se passe!

Tous les partis traditionnels se sont couchés devant les marchés, les banquiers et les patrons. Seuls les syndicats réunissent encore nationalement tous les travailleurs-euses et les allocataires sociaux pour défendre leurs droits. Deux millions et demi de syndiqués ont la force de dire NON et d'imposer un programme pour faire payer la crise à ceux qui l'ont provoquée.

Mais, pour cela, il faut que les syndicats retournent à leur vraie place : dans la rue; en front commun FGTB-CSC; ouvriers et employés; avec ou sans emploi... Et avec un plan d'action déterminé, organisant des grèves tournantes qui permettront à tous les travailleurs de tenir pour faire plier les patrons et les partis à leur botte. Le combat contre l'Accord interprofessionnel doit être une première étape pour cette lutte d'ensemble! Si nécessaire, allons jusqu’à la grève générale reconductible.

La peur doit changer de camp!

Le peuple tunisien a ouvert la voie à la révolution arabe, qui nous offre un exemple magnifique. Ici comme là-bas, SEULE une lutte radicale des travailleurs-euses peut arracher des victoires démocratiques et sociales. Seule la peur d'une révolte sociale arrachera des réformes en faveur des travailleurs-euses. Il suffit de vouloir, il suffit d'oser, il suffit de se lever tou-te-s ensemble pour dire « Non à la misère, non à l'injustice, non à la précarité, non au racisme et au sexisme: aux patrons et aux banquiers de payer! »

Une lutte commune des travailleurs-euses flamands, wallons et bruxellois pour des objectifs anticapitalistes est le meilleur moyen de protéger nos droits sociaux comme la Sécurité sociale et d'en arracher des nouveaux en faisant payer les patrons et les banquiers. C’est aussi le meilleur moyen de créer les conditions d'une réforme de l'Etat démocratique et juste, respectueuse à la fois des peuples et des personnes.

Nous voulons:

  1. Augmentation des salaires – 1.500 euros minimum pour tout le monde; allocation sociale minimum : 1.200 euros nets/mois. Maintien intégral de la liaison automatique des salaires et des allocations sociales à l'index.
  2. Réduction du temps de travail à 32h/semaine, avec maintien du salaire et embauche compensatoire
  3. Droit à la pré-pension à 55 ans et à la pension à 60 ans calculées à 75% sur les 5 meilleures années de la carrière
  4. La Sécurité sociale appartient aux travailleurs-euses. Les cotisations, c’est du salaire: Stop aux réductions de « charges ». Pas de scission de la Sécu : pour une gestion ouvrière pure!
  5. Suppression des intérêts notionnels, levée du secret bancaire, cadastre des fortunes et impôt sur les grosses fortunes
  6. Moratoire sur le service de la dette et annulation de la part de la dette provoquée par le sauvetage des banques
  7. Nationalisation des banques sans rachat ni indemnité, sous contrôle démocratique
  8. Interdiction des licenciements par un fonds alimenté par les profits patronaux
  9. L'argent public pour des services et des emplois 100% publics, pas pour les patrons
  10. Non à cette Union Européenne au service des banques et des spéculateurs. Oui à une autre Europe, démocratique, écosocialiste!

Tract en format PDF

Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR)

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