Précarité, bas salaires, chômage... Les femmes en ont ras-le-bol!
Par LCR le Jeudi, 04 Mars 2010 PDF Imprimer Envoyer

Les femmes sont les premières victimes de la crise du capitalisme. Elles sont majoritaires parmi les pauvres et dans les boulots précaires, gagnent en moyenne moins que les hommes, touchent une plus petite pension et sont les plus durement touchées par les politiques anti-sociales qui veulent faire payer la crise aux travailleurs-euses, agravant encore plus les violences qu'elles vivent déjà au quotidien.

Au début de la crise, les pertes d'emplois massives touchaient des secteurs majoritairement masculins, comme l'industrie lourde ou l'automobile. Pourtant, à l'époque, les travailleuses constituaient déjà 30% des salarié-e-s en chômage économique alors que leur proportion parmi le personnel de ces secteurs était bien moins élevée. Au troisième trimestre 2009, les chiffres deviennent plus parlants; sur les 39.000 nouveaux-elles chômeurs-euses enregistré-e-s, 31.000 sont des femmes!

Celles qui gardent leur travail s'affrontent à l'augmentation des cadences et de la flexibilité que les patrons imposent en prétextant la crise, avec toutes les conséquences négatives en chaîne sur leur santé, leur salaire, leurs droits sociaux ou leur pension.

Beaucoup de secteurs majoritairement féminins, comme le nettoyage ou la grande distribution, leur imposent des temps (très) partiels, souvent avec des horaires variables ou coupés. Ainsi, 50% des femmes salariées travaillent à temps partiel contre 11% des hommes. Partant d'une situation déjà moins enviable avant la crise, la détérioration des conditions de travail pour tout le monde est encore plus importante pour les travailleuses.

Les inégalités entre hommes et femmes se ressentent aussi dans la vie privée. Même lorsqu'elles ont un emploi, les femmes doivent s'occuper en plus du ménage et du soin aux enfants ou aux personnes dépendantes. Faute de services publics accessibles et adaptés en quantité et en qualité, les femmes sont ainsi plus nombreuses à sacrifier leur autonomie financière en se retirant du marché de l'emploi de façon temporaire ou définitive pour assumer ces tâches.

Celles qui peuvent se le permettre s'en déchargent... sur d'autres femmes moins bien lotties parce que peu qualifiées, sans papiers ou discriminées sur base de leurs origines, qui n'ont pas d'autre choix que d'accepter ce genre de travail, souvent au noir ou en titres-services.

Les budgets d'austérité votés par les gouvernements vont encore restreindre l'offre et la qualité de services publics, faisant encore plus reposer sur les épaules des femmes le poids des tâches "domestiques".

Au chômage, au travail, à la maison ou à la retraite, les femmes ont des conditions de vie plus difficiles que les hommes. Les inégalités dans leurs carrières expliquent l'écart salarial et leurs pensions en moyenne 20% plus basses que celles des hommes. Majoritaires parmi les cohabitant-e-s, elles reçoivent des allocations sociales réduites alors qu'elles ont cotisé autant que les isolé-e-s lorsqu'elles étaient salariées.

A la tête de 85% des familles monoparentales, elles ont encore plus de difficulté à trouver un logement ou un travail et à se construire une vie sociale. Sans compter les violences sexistes qu'elles vivent, des insultes aux coups et mutilations, en passant par le harcèlement, les viols, les pressions morales et sociales... voire le meurtre.

En période de crise, ces injustices et ces inégalités ont tendance à augmenter. Le capitalisme utilise le sexisme et l'oppression des femmes pour diviser les travailleurs et les travailleuses. Or, trop souvent, la lutte pour l'égalité entre hommes et femmes passe au second plan lorsqu'il s'agit de résister aux attaques patronales et gouvernementales.

Plus que jamais, il est donc nécessaire de faire converger les fronts de luttes contre le sexisme, le racisme et le capitalisme en se mobilisant largement, toutes et tous ensemble, pour l'égalité des salaires, des conditions de travail et des conditions de vie entre hommes et femmes à travers:

  • la réduction du temps de travail sans perte de salaire, sans augmentation des cadences ou de la flexibilité et avec embauche compensatoire
  • l’interdiction des contrats précaires et leur conversion en emplois statutaires ou en CDI à temps plein
  • l’augmentation et l'indexation automatique des allocations sociales et des salaires calculés sur base de la fonction
  • la suppression du statut "cohabitant" et du contrôle des chômeurs/euses
  • la prépension à 55 ans et la pension à 60 ans maximum pour toutes et tous, avec une allocation de 75% du revenu sur les 5 meilleures années et une juste reconnaissance des métiers pénibles des femmes.
  • la défense, l’extension et l'amélioration de tous les services publics, particulièrement dans les secteurs de l'accueil de l'enfance, de l'aide aux personnes et de la lutte contre les violences sexistes

OPERATION VERITE

Cadeaux au patronat: 15 milliards

Aide publique aux banques: 24 milliards

Fortunes des 100 familles les plus riches: 51 milliards

Ecart salarial entre hommes et femmes: 23,5 % en 2009


UN EMPLOI, C'EST UN DROIT!

Interdisons les licenciements!

Pour l'emploi et le climat: Créons 500.000 emplois de qualité!

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