Mariategui et la révolution péruvienne
Par Michael Löwy le Mercredi, 07 Juillet 2004 PDF Imprimer Envoyer

José Carlos Mariategui (1894-1930) a été non seulement le premier grand penseur marxiste d'Amérique latine, mais probablement le plus important de toute l'histoire du continent. Fondateur du communisme péruvien, il sera, après sa mort, objet d'une campagne de diffamation de la part des staliniens, aussi bien à Moscou qu'au Pérou. Eudocio Ravines, le principal dirigeant du PC péruvien pendant les années 30 (avant de devenir, après 1942, un réactionnaire anticommuniste virulent) fera de la lutte contre le « mariatéguisme » un des principaux axes de son activité politique au sein du parti.

Ce combat était bien entendu soutenu ou inspiré par l'appareil stalinien du Komintern, dont le Comité exécutif publiait en 1935 (à la veille du VIIe Congrès) un rapport sur les sections qui proclamait, à propos du Pérou, que « le côté fort du Parti communiste péruvien réside dans ce que la formation de ses cadres se fait dans une lutte tenace contre l'APRA et contre les restes de mariatéguisme » (1). En même temps, à Moscou, divers spécialistes soviétiques en questions latino-américaines pourchassaient les « erreurs » et « déviations » de Mariategui ; c'est le cas notamment de V.M. Miroshevski, qui avait écrit contre lui dans des publications soviétiques des années 30, et dont l'article sur le « populisme » de Mariategui, traduit dans une revue cubaine en 1942, aura un grand retentissement en Amérique latine.

 

Le point de départ de la critique de Miroshevski est la réaffirmation de la sacro-sainte doctrine stalinienne de la révolution par étapes : « la tâche immédiate de la révolution au Pérou ne consiste pas dans la lutte pour l'organisation de la société socialiste, mais dans la lutte pour le renversement de la domination de classe des propriétaires fonciers et du joug impérialiste » ; en d'autres termes, il s'agit d'une « révolution démocratico-bourgeoise, antiféodale et anti-impérialiste ». Mariategui, hérétique incorrigible, « considérait possible de commencer la révolution au Pérou directement par la lutte pour la création du régime socialiste... pour fonder son affirmation du caractère socialiste de la révolution immédiate au Pérou, il faisait appel à des arguments qui partent du romantisme nationaliste, de l'idéalisation du régime social inca, de la fétichisation "populiste" de la communauté paysanne. » (2).

 

En réponse à Miroshevski, un dirigeant du PCP, Jorge del Prado introduit une nouvelle démarche stalinienne envers Mariategui, qui deviendra plus tard dominante : la récupération. Dans un article de 1943, publié par la même revue communiste cubaine, Jorge del Prado prétend trouver chez Mariategui « l'exacte application du léninisme-stalinisme »(sic) ; il découvre des « similitudes surprenantes » entre les écrits de Mariategui et ceux de Staline, et va même jusqu'à faire de lui un partisan de l'étapisme stalinien : «Mariategui avait compris que la révolution a diverses étapes, et qu'au Pérou il faut commencer par la lutte contre les vestiges coloniaux et contre les forces impérialistes qui font obstacle au développement économique et, par conséquent, politique du pays. Dans cette étape de la révolution démocratico-bourgeoise, Mariategui attribuait au prolétariat un rôle décisif. »(3).

 

« Populiste » pour les uns, « stalinien » (i.e. néo-menchevik) pour les autres, dans ce dialogue de sourds disparaissait bien entendu toute référence réelle à la pensée de Mariategui, dans son originalité et sa visée socialiste révolutionnaire. Après le XXe Congrès, on permettra en URSS à deux historiens sérieux (Semionov et Shulgovski) de « réhabiliter » Mariategui et de rétablir, au moins dans une certaine mesure, la cohérence de sa pensée. Et au Pérou, aujourd'hui, le prestige et l'influence de sa pensée sont tels, qu'aucun courant du mouvement ouvrier n'ose la rejeter : staliniens et antistaliniens, prosoviétiques et prochinois, internationalistes et partisans de la « gauche nationale » se disputent son héritage. Où est la vérité ?

 

La vérité tout d'abord, est que Mariategui n'avait rien d'un stalinien. Etait-il pour autant « trotskyste » ? Mariategui connaissait des écrits de Trotsky (il en avait publié un - sur Lénine - dans sa revue « Amauta », en 1927) ; mais il serait erroné et historiquement faux de croire qu'il avait déduit sa conception de la révolution péruvienne et latino-américaine à partir de cette source. Tout d'abord parce que Trotsky lui-même ne va formuler sa théorie de la révolution permanente, comme thèse de portée universelle, qu'en 1929 ; le livre ne sera publié qu'en 1930, après la mort de Mariategui. En réalité, le fondateur du communisme péruvien arrivera par son propre chemin, par une réflexion autonome et originale, à des conclusions assez proches ou analogues à celles du créateur de l'Armée rouge soviétique.

 

Au moment où Staline formule la doctrine de la révolution par étapes et du bloc des quatre classes, et l'applique (ou fait appliquer) en Chine - avec les conséquences que l'on connaît - Mariategui réagit de façon contradictoire : d'une part il semble accepter, vers 1927-28, la politique chinoise du Komintern ; mais en même temps il s'empresse de lui nier toute validité pour l'Amérique latine : « La collaboration avec la bourgeoisie, et même avec des éléments féodaux, dans la lutte anti-impérialiste chinoise, s'explique pour des raisons de race, de civilisation nationale qui n'existent pas entre nous. Le Chinois noble ou bourgeois se sent profondément chinois... En Indo-Amérique, les circonstances ne sont pas les mêmes. L'aristocratie et la bourgeoisie ne sont pas les mêmes. L'aristocratie et la bourgeoisie « criollas » ne se sentent pas solidaires avec le peuple par le lien d'une histoire et d'une culture communes. »

 

Plus tard, en 1929, il reconnaîtra son erreur par rapport à la Chine : « La trahison de la bourgeoisie chinoise, la rupture du Kuomintang... ont démontré combien on pouvait peu faire confiance, même dans des pays comme la Chine, au sentiment nationaliste révolutionnaire de la bourgeoisie. » (4). Quoi qu'il en soit, il est, dès le début, convaincu que la bourgeoisie locale ne pourra pas jouer un rôle démocratique révolutionnaire au Pérou et en Amérique latine ; il écrit par exemple en 1927-28 : « Il n 'existe pas au Pérou, et n 'a jamais existé, une bourgeoisie progressiste, avec une sensibilité nationale... » (5). C'est pourquoi il se tourne de façon active vers les ouvriers et les paysans en tant que force motrice de la révolution péruvienne.

 

Les écrits de Mariategui sur la paysannerie indigène au Pérou et en Indo-Amérique lui ont valu, comme nous l'avons vu, l'épithète de « populiste ». Il est vrai qu'il a, dans plusieurs essais et articles, avancé l'idée « hérétique » que les traditions communautaires (précolombiennes) des indigènes péruviens pourraient constituer le point de départ pour une réorganisation socialiste des campagnes. Si cela était suffisant pour caractériser une théorie comme populiste, Marx lui-même aurait été un penseur « populiste » ! Comme on le sait, il avait, à plusieurs reprises (et notamment dans la préface à l'édition russe du Manifeste communiste en 1882) défendu exactement cette idée, par rapport à la communauté paysanne russe traditionnelle (mir)...

 

En réalité, les idées de Mariategui ne sauraient nullement être assimilées au populisme ; d'une part, parce que pour lui (comme pour Trotsky) la paysannerie indigène ne peut s'émanciper que sous la direction politique du prolétariat socialiste : «Dans notre Amérique espagnole, encore semi-féodale, la bourgeoisie n'a pas su ni voulu accomplir les tâches de liquidation de la féodalité... Il échoit au socialisme cette entreprise. La doctrine socialiste est la seule qui peut donner un sens moderne, constructif, à la cause indigène, qui, située sur son véritable terrain social et économique... peut compter pour l'accomplissement de cette tâche avec la volonté et la discipline d'une classe qui apparaît aujourd'hui dans notre processus historique : le prolétariat ». D'autre part, parce que, pour lui, ce rôle des communautés indigènes « ne signifie absolument pas une tendance romantique et antihistorique de reconstruction ou résurrection du socialisme inca, qui a correspondu à des conditions historiques complètement dépassées, et duquel il ne restent, comme facteurs utilisables, dans une technique de production parfaitement scientifique, que les habitudes de coopération et socialisme des paysans indigènes. » (6).

 

Le grand mérite et l'originalité de Mariategui a été précisément de revaloriser l'immense potentiel révolutionnaire de la paysannerie indigène, la richesse de sa culture millénaire, la vitalité de ses traditions communautaires, tout en montrant, avec rigueur et réalisme, que la révolution socialiste était la seule solution authentique à ses souffrances, sa misère et son exploitation par les latifundistas. Pendant des décades, les staliniens du PCP ont manifesté, dans la pratique sinon dans la théorie, le plus grand désintérêt pour les masses indigènes déshéritées des campagnes, limitant leur activité essentiellement au domaine syndical/économique et parlementaire/électoral des grandes villes.

 

Ce n'est pas par hasard si le marxiste révolutionnaire Hugo Blanco, militant de la IVe Internationale, profondément attiré par la culture et les communautés indigènes, sera le dirigeant de la plus grande mobilisation de masses paysannes de l'histoire moderne du Pérou : les occupations de terres de la vallée de la Convencion par les syndicats et les milices paysannes en 1961-63. Légitime héritier, sur le terrain de l'action politique, de Mariategui, Hugo Blanco a été la réponse historique concrète à la vieille calomnie stalinienne sur le « mépris des trotskystes pour la paysannerie » !

 

Quel était, d'après ses tâches et son contenu politique et social, la nature de la révolution péruvienne selon Mariategui ? Les staliniens, maoïstes et autres national-réformistes, dans leur effort pour enrôler Mariategui dans les rangs des partisans de « l'étape démocratico-nationale » (ou « démocratico-populaire » ou « antiféodale et anti-impérialiste », etc, etc.) essayeront de s'appuyer sur un ou deux paragraphes de son œuvre, extraits du contexte global de sa pensée. Par exemple, ils citent avec insistance le passage suivant du Programme du Parti socialiste, rédigé par Mariategui en octobre 1928 : « Seule l'action prolétarienne peut stimuler d'abord et réaliser ensuite les tâches de la révolution démocratique-bourgeoise, que le régime bourgeois est incapable de développer et d'accomplir... Accomplie son étape démocratico-révolutionnaire, la révolution devient par ses objectifs et sa doctrine révolution prolétarienne. » (7).

 

Or, ce texte peut être lu et interprété aussi bien dans une optique « permanentiste » que dans une optique « étapiste » ; pour décider quelle interprétation est la bonne, il y a pourtant une solution évidente : l'ensemble des écrits de Mariategui à cette époque. Par exemple, dans l'éditorial de la revue Amauta n° 17, de septembre 1928, Mariategui souligne de façon explicite, radicale et sans équivoque la nécessaire fusion des tâches démocratiques et socialistes dans la révolution en Amérique latine : «La révolution latino-américaine ne sera rien de plus ni rien de moins qu'une étape, une phase de la révolution mondiale. Elle sera purement et simplement la révolution socialiste. Vous pouvez ajouter à ce mot, suivant le cas, tous les adjectifs que vous voudrez: "anti-impérialistes", "agraire", "nationaliste révolutionnaire". Le socialisme les implique, les précède, les embrasse tous. A l'Amérique du Nord capitaliste, ploutocratique, impérialiste, il n'est possible d'opposer efficacement qu'une Amérique latine ou ibérique socialiste. L'époque de la libre concurrence en économie capitaliste est révolue dans tous les domaines et tous les aspects. Nous sommes entrés à l'époque des monopoles, c'est-à-dire des empires. Les premières places sont maintenant définitivement attribuées. La destination de ces pays, dans l'ordre capitaliste, est celle de simples colonies. » (8).

 

On peut considérer certaines de ces formulations comme excessives ou trop schématiques : dans la dernière phrase « semi-colonies » (ou pays dépendants) serait plus précis que « simples colonies » ; et la définition de la révolution comme « purement et simplement » socialiste semble sous-estimer le poids des tâches démocratiques (qui sont énumérées par la suite). Mais ce qu'on ne peut faire à aucun prix, sous peine de falsification totale, est de présenter l'auteur de ces lignes comme un partisan de la révolution par étapes!

 

Ces idées sont reprises, sous des formes et accents divers, dans plusieurs autres écrits de Mariategui pendant ces années (1928-30). Mentionnons seulement le plus célèbre, le document « Point de vue anti-impérialiste » présenté par Mariategui à la Conférence Communiste Latino-Américaine de juin 1929 : « Ni la bourgeoisie, ni la petite-bourgeoisie ne peuvent mener au pouvoir une politique anti-impérialiste... Sans négliger l'emploi d'aucun élément d'agitation anti-impérialiste, ni aucun moyen de mobilisation des secteurs sociaux qui éventuellement pensent participer à cette lutte, notre mission est d'expliquer et démontrer aux masses que seule la révolution socialiste est en mesure d'opposer une barrière véritable et définitive à l'avance de l'impérialisme. » (9). Encore une fois, on peut considérer que cette formulation sous-estime les aspirations anti-impérialistes de la petite-bourgeoisie (ou au moins de ses secteurs radicalisés) mais rien ne serait plus absurde que de faire de son auteur un théoricien du bloc des quatre classes et de l'alliance avec la bourgeoisie nationale contre l'impérialisme...

 

En d'autres termes : l'idée de la dynamique socialiste de la révolution péruvienne et latino-américaine se trouve au cœur de la réflexion politique de José Carlos Mariategui au cours des années 1928-30. Il serait artificiel d'identifier sa conception avec celle, plus systématique, de transcroissance de la révolution démocratique en socialiste et d'articulation entre tâches nationales, agraires et socialistes que Trotsky est en train de formuler exactement à la même époque et qu'il publiera dans « La Révolution permanente » en 1930 ; mais la similitude de la visée politique fondamentale, l'analogie de la démarche essentielle des deux est indéniable.

 

C'est contre cette visée et cette démarche que vont se concentrer pendant longtemps les critiques convergentes de l'APRA et des staliniens, qui insistent tous les deux, avec des arguments parfois presque identiques, sur l'impossibilité des tâches socialistes dans « l'actuelle étape de la révolution ». Voici, à titre d'exemple, deux citations typiques :

 

- «La théorie qui soutient que la révolution au Pérou (et dans d'autres pays latino-américains) doit commencer directement par la solution de tâches socialistes n'est pas une opinion originale de Mariategui : dans l'état primitif de développement des partis communistes d'Amérique latine, elle avait beaucoup d'extensions parmi eux ».

 

- « Dans son dernier livre Mariategui écrit que "Marx a découvert et enseigné qu'il fallait commencer par comprendre la fatalité de l'étape capitaliste et, surtout, su valeur » (p. 43). Si c'est vrai, comment peut-on sauter au socialisme dans des pays qui ne sont pas encore sortis de la féodalité... ? »

Laquelle de ces phrases a été écrite par l'apriste Carlos Manuel Cox et laquelle par le stalinien V.M. Miroschevski ? (10).

 

Il semble qu'au cours de la Conférence des Partis communistes latino-américains de 1929, l'accusation de « trotskysme » aurait été lancée contre Mariategui. Il s'agissait, bien entendu, d'une inexactitude, mais elle avait son « noyau rationnel » : les thèses de Mariategui sur la révolution latino-américaine étaient plus proches de celles de l'Opposition communiste de gauche que celles de la direction stalinienne du Komintern (11). Plus tard, dans leur étape de « récupération » de Mariategui, certains auteurs staliniens le présenteront comme « antitrotskyste », sous prétexte de sa polémique contre le « trotskyste » Max Eastman dans son livre Défense du marxisme (1930). Or, non seulement Max Eastman avait peu de chose à voir avec le trotskysme, mais aussi et surtout, dans ce livre Mariategui se réfère à Trotsky comme un exemple illustre, ensemble avec Marx, Lénine et Rosa Luxemburg, de l'unité entre l'homme d'action et de pensée. (12)

 

Internationaliste convaincu, Mariategui suivait de près les débats au sein du PCUS ; sans prendre position explicitement pour une tendance ou l'autre, il ne cache pas ses sympathies pour Trotsky. Tout en considérant la victoire de Staline comme une étape inévitable de la révolution russe, et le résultat d'un repli national provisoire, il salue en Trotsky le dirigeant qui représente « la sensibilité internationale de la révolution socialiste. Ses écrits notables sur la stabilisation transitoire du capitalisme le situent parmi les critiques les plus lucides et pénétrants de l'époque. Mais cette même sensibilité internationale de la révolution, qui lui donne tant de prestige sur la scène mondiale, lui enlève sa force, pour le moment, dans la pratique de la politique russe. » (13).

 

Et un an plus tard, (février 1929) quand Staline exilait le dirigeant d'Octobre en l'expulsant d'URSS, Mariategui écrit un article ou apparaît cette formule prémonitoire : «La révolution russe doit sa valeur internationale, œcuménique, son caractère de phénomène précurseur de l'essor d'une nouvelle civilisation à la pensée que Trotsky et ses camarades revendiquent avec toute leur vigueur et cohérence. Sans une critique vigilante, qui est la meilleure preuve de la vitalité du Parti bolchevik, le gouvernement soviétique court probablement le danger de tomber dans un bureaucratisme formaliste, mécanique. » (14).

 

Ni «trotskyste», ni «antitrotskyste», Mariategui était un révolutionnaire marxiste conséquent, un anti-impérialiste et internationaliste intransigeant, et sa pensée appartient à tous ceux qui luttent, comme lui, pour la révolution socialiste au Pérou, en Amérique latine et dans le monde entier.

 

Revue Quatrième Internationale n°3, 39e année, janvier-février-mars 1981

 

Notes:

1.Voir José Arico, «Introduccion », Mariategui y los origenes del marxismo latino-americano, Cuadernos de Pasado y Présente, Sigio XXI, Mexico, 1978, p.XXVII, XXV).

2.V M Miroshevski, « El "populismo" en el Peru. Papel de Mariategui en la historia del pensamiento social latino-americano », Dialectica, La Habana, vol.I, n°1 mayo-junio 1942 in Mariategui y los origenes del marxismo..., P,67-69.

3.Jorge del Prado, « Mariategui, marxista-leninista, fundator del Partido Comunista Peruano », Dialectica, ano II, vol.III, julio-agosto 1943, in Mariategui y los origenes del marxismo..., p. 75,81.

4.J.C. Mariategui, « Punto de vista anti-imperialista », junio 1929, in Obra Politica, Ed. Era, Mexico, 1979, p.273-74.

5.Mariategui, Siete ensayos de interpretacion de la realidad peruana, 1928, bd. un-versitaria, Santiago de Chile, 1955, p.29.

6.Mariategui, « Prefacio a "El amauta Atuspana", 1930, Obra Politica, p 231, et Mariategui, « Principios programaticos del Partido socialista », Obra Politica,

7.Mariategui, « Anniversario y Balance », 1928, Obra Politica, p.266-67

8.Mariategui. « Punto de vista anti-imperialista », junio 1929, traduction française dans : Michaël Lowy, Le marxisme en Amérique latine, anthologie. Ed. Maspero,

9.Cox est l'auteur de la deuxième et Miroshevski de la première, cf. Mariategui et les origines..., p.21,66.

10. Voir à ce sujet les intéressantes remarques de Ruben Jimenez Ricardez dans son introduction à l'édition mexicaine des écrits politiques de Mariategui : «Mariategui a utilisé dans sa polémique avec l'I.C. les principaux arguments qu il avait déjà avancés contre les apristes. Le programme proposé par l'Internationale communiste aux révolutionnaires d'Amérique latine ressemblait, comme deux gouttes d'eau au programme défendu par Haya et ses partisans. (Mariategui) avait observé l'incapacité des bourgeoisies latino-américaines de résoudre les taches démocratico-bourgeoises. Il a soutenu, comme corollaire logique, que seulement la classe ouvrière était capable de les résoudre, et dans ce procès, transformer le continent en socialiste. Il a proposé ainsi la ligne de la révolution ininterrompue. Dans la Conférence Communisne Latino-Américaine, Mariategui a été durement critiqué entre autres, par Codovilla... il semble que Mariategui ait été accusé de trotskyste » R J Ricardez, « Introduccion », in Mariategui, Obra Politica, p.42.

11. Mariategui, Defensa del Marxismo, 1930, Ed.. Amauta, Lima, 1964, p.39-40.

12. Mariategui, « Trotsky y la oposicion comunista », 25 de febrero 1928, m Obra Politica, p. 219, subrayado por nosoiros.

13. Mariategui, « El exilio de Trotsky », febrero de 1929, Obra Politica, p.219.

Voir ci-dessus