Du 29 novembre au 2 décembre : Journées internationales d’actions pour la libération des prisonniers politiques russes !
Par JAC - LCR le Jeudi, 29 Novembre 2012

Afin d’exprimer notre solidarité avec les journées internationales d’actions pour la libération des prisonniers politiques russes, qui se déroulent du 29 novembre au 2 décembre, nous vous invitons à reproduire de le texte suivant et à l’envoyer massivement par fax aux diverses représentations de la Fédération de Russie en Belgique. Les événements en Russie prennent une tournure tragique et votre participation compte ! Toute la journée de ce vendredi 30 jusque 16h (fermeture des bureaux), ainsi que le week-end et le lundi 3, envoyez vos faxes aux numéros suivants :

Ambassade de la Fédération de Russie : +32 (0)2 374 26 13

Section consulaire de l’Ambassade de la Fédération de Russie: +32 (0)2 375 94 15

Centre de visas pour la Russie : +32 2 663 17 49

Représentation permanente de la Russie près de l’Union Européenne : +32 (0)2 513-76-49

Représentation permanente de la Russie près de l’OTAN : +32 (0) 2 375-85-47

Consulat Général de Russie à Anvers : +32 (0)3 829 05 89

Représentation Commerciale : +32(0)2 375-74-10

Représentation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Russie : +32 (0)2 770 76 83

 

Faites-nous part de votre participation !

 

Les JAC et la LCR

 

 

Du 29 novembre au 2 décembre : Journées internationales d’actions pour la libération des prisonniers politiques russes !

Le 6 mai dernier, plusieurs dizaines de milliers de citoyens de la Fédération de Russie sont descendus dans les rues pour réclamer pacifiquement un changement de cap dans leur pays. Suite à des provocations du côté de la police, une bataille sans précédent dans l’histoire de la Russie post-soviétique a eu lieu entre le pouvoir et le peuple. Cette journée d’action s’est soldée par près de 500 arrestations administratives. Ces événements ont donné un signal fort aux autorités : le mouvement de protestation né quelques mois auparavant avait définitivement dépassé les bornes, les élections étaient passées et le moment était venu de montrer les dents.

À ce jour, 21 personnes sont inculpées dans l’affaire dite des « troubles de l’ordre public massifs » du 6 mai. 12 d’entre elles sont en détention préventive. Au nombre des arrêté-e-s, on compte aussi bien des activistes politiques, principalement de gauche, que des citoyens lambda, pour lesquels la manifestation du 6 mai était la première expérience politique de leur vie. Les arrestations successives de Aleksandra Doukhanina, 18 ans, militante anarchiste, Mikhail Kosenko, 36 ans, non membre d’une organisation partisanne, Stepan Zimin, 20 ans, anarchiste et antifasciste, Vladimir Akimenkov, 25 ans, activiste du Front de Gauche, Nikolaï kavkazskii, 26 ans, défenseur des droits humains et activiste LGBT et Sergueï Krivov, 51 ans, chercheur et activiste libéral, sont autant de preuves que tou-te-s sans exception peuvent être désigné-e-s coupables.

Mais le pouvoir diversifie également sa stratégie, alliant arrestations, menaces, passages à tabac et manipulation médiatique, comme l’illustre l’émission Anatomiya Protesta (Anatomie de la contestation) diffusée par le canal proche du pouvoir NTV. Outre des mises en scène grotesques montrant des activistes de la société civile recrutant des militants à coup de billets de 1000 roubles, on peut y « voir » et « entendre » – si tant est que le montage le permet – les activistes de gauche Sergueï Oudaltsov, Léonid Razvojaev et Konstantin Lebedev en train de négocier le soutien des services secrets géorgiens afin d’organiser un soulèvement armé en Russie.

Razvojaev a par la suite tenté de prendre la fuite et a été kidnappé alors qu’il venait de demander l’asile auprès de la représentation de l’ONU en Ukraine. Il a ensuite été torturé dans le but d’obtenir une série de noms de personnes à poursuivre et est réapparut dans une prison des alentours de Moscou, où il a pu s’entretenir avec des militants des droits humains. Lebedev est également emprisonné, alors qu’Oudaltsov, qui a déjà passé plusieurs semaines en détention depuis le début de la contestation, a reçu un ordre de ne pas quitter le territoire de Moscou. Il y a peu, le Comité d’enquête chargé de l’affaire a annoncé la vérification de l’organisation qu’il dirige, le Front de Gauche, après quoi il fort probable qu’elle tombe sous le coup d’une interdiction pour « extrémisme ».

La pression sur le mouvement antifasciste augmente elle aussi. Sous des accusations mensongères, les activistes Alekseï Soutouga, Alekseï Olesinov, Igor Khartchenko, Irina Lipskaïa et Alen Volikov ont été arrêtés et se trouvent toujours en détention préventive. À plusieurs reprises, le militant socialiste Filipp Dolbounov a été interrogé de force et menacé.

Aujourd’hui nous faisons face à une campagne de répression sans précédent dans l’histoire récente de la Russie, dont l’un des objectifs est de saper la gauche russe en tant que force organisée. Ce que nous dénonçons, ce n’est pas seulement des arrestations en série, mais bien la préparation d’un procès politique de grande ampleur contre l’opposition. C’est pourquoi nous sommes solidaires des journées internationales d’actions organisées à l’appel du « Comité du 6 mai » et des organisations de la gauche russe – Mouvement socialiste de Russie, Front de Gauche et Action Autonome – pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des poursuites contre les inculpés dans l’ « affaire du 6 mai » et la fin des arrestations et condamnations illégales, basées sur la torture et la manipulation. Plusieurs personnalités éminentes se sont déjà jointes à l’appel : Gilbert Achcar, politologue, Athena Athanassiou, philosophe, Etienne Balibar, philosopher, Olivier Besancenot, membre dirigeant du NPA, Noam Chomsky, linguiste, Michael Löwy, sociologue ainsi que Ken Loach, réalisateur, et bien d’autres.

Свободу всем политзаключённым и прекращение преследований по делу 6 мая!

Пытки Леонида Развожаева - позор российского следствия!

Voir ci-dessus