JAC: Jeunesse, lève-toi!
Par JAC le Jeudi, 17 Décembre 2009

Il y a moins d’un an, une nouvelle organisation voyait le jour : les Jeunes anticapitalistes (JAC). Leur objectif : lutter ensemble contre toutes les oppressions, en mêlant actions et réflexion. Ils sont étudiants, travailleurs, sans emploi ou lycéens. Réunis au départ sur base de leurs affinités avec la LCR, les JAC sont aujourd’hui présents à l’ULB. Tour de présentation.

La Gauche : Comment sont nés les JAC, et pourquoi ?

Gilles (24 ans) : Il y a un an, nous avons eu des discussions avec une quinzaine de potes militants d’où il ressortait que nous nous sentions proches des idées de la LCR et qu’on voulait créer une organisation de jeunes dans cet esprit. A partir de là s’est créé un noyau de huit personnes, avec lesquelles nous nous sommes revus régulièrement, parfois avec des copains de la LCR, pour aborder des questions théoriques sur le capitalisme ou la révolution par exemple. En février, ça a abouti à écrire une charte, à nous trouver un nom et à passer à l’action.

La Gauche : Pourquoi s’appeler les « Jeunes anticapitalistes » ?

Joël (25 ans): D’abord pour éviter la connotation péjorative de mots qui ne convenaient pas à tous parce qu’ils renvoyaient à l'expérience du stalinisme. Les mots ont leur importance, mais on peut très bien retrouver le contenu du mot « communisme » sans pour autant fétichiser ce mot. Le terme « anticapitaliste » renvoie aussi au NPA en France, une dynamique qui nous plaît beaucoup et exprime l'idée qu'on n'a pas de solution clé sur porte, que des questions restent ouvertes. On s’est dit que c’était important d’être autonomes d’un point de vue organisationnel, parce qu’en tant que jeunes on partage un vécu commun et qu'on doit se faire notre propre expérience militante.

Pauline F. (24 ans) : Ce qui est important, c’est la particule « anti » : on ne croit pas au mythes du capitalisme « vert », « à visage humain », « libertaire », etc. Pour changer les choses, il faut nécessairement s’attaquer aux racines du système : le capitalisme.

Gilles : Nous voulons contribuer à l’avènement d’un monde radicalement démocratique où ce sont les besoins sociaux et la valeur d’usage qui déterminent la production et pas le profit. Par rapport à la IVème internationale, nous participons aux écoles Jeunes à Amsterdam et au camp des jeunes anticapitalistes qui ont lieu chaque été, mais la plupart des JAC ne sont pas pour autant membres de la LCR.

La Gauche : Comment et pourquoi êtes-vous devenus membres des JAC ?

François (20 ans) : En tant que jeune, plutôt passif tant que je n’étais pas dans une organisation, je m’intéressais à l’altermondialisme. Quand je suis arrivé à l’ULB, en septembre, j'ai vu l’affiche des JAC et je me suis dit que ça me correspondait: je n’ai pas d'étiquette figée (communiste ou anarchiste) mais je suis anticapitaliste.

Kristofer (18 ans) : Je suis venu aux JAC grâce à François. Je n’avais jamais rencontré des gens qui pensaient comme nous que le capitalisme c’est un peu de la merde et qu’il faut changer le monde. Ca me plaît, j’ai l’occasion d’apporter ma pierre à l’édifice et de participer à ce changement.

Pauline B. (21 ans) : Ma raison d’être aux JAC? Pour apprendre et agir.

Joël : Pour changer le monde, il faut s’organiser. Je voulais créer un groupe ouvert où on se sent bien, et où on mène des actions coordonnées et réfléchies.

La Gauche : Quelles sont les luttes menées et à venir ?

Pauline B. : On lutte contre toutes les formes de discriminations et d’inégalité. Depuis sa création, on a participé au MDF (Mouvement pour les droits fondamentaux) qui se bat contre l’interdiction du foulard à l’école.

François : La lutte ça se passe tous les jours, et chaque membre des JAC fait ce qu’il peut là où il est.

Gilles : En mai, nous avons mené une campagne sur le droit au logement pour tous. Après une action médiatique (nous avions planté une tente sur la Rue Neuve), nous avons organisé un débat sur le sujet puis appelé à une manifestation. Depuis le mois de septembre, nous avons décidé d’organiser nos actions autour de trois axes : la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions contre Israël), l’écosocialisme et l’emploi. On essaye de mêler débats et actions à long terme. Nous avons déjà participé à plusieurs actions BDS et à une manifestation pour l’emploi à Saint-Ghislain. Prochainement, plusieurs d’entre nous participeront au Contre-sommet de Copenhague et nous organisons le vendredi 19 novembre un meeting unitaire de la gauche radicale et des antiproductivistes à l'ULB: « Changement climatique et justice sociale : quelles perspectives avant Copenhague ? ». Ce n'est qu'un début...La lutte continue !

Contact : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Site internet: www.anticapitalisme.be

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