Une action urgente est nécessaire pour protéger un militant tamoul de l'expulsion
Par Tamil Solidarity, PSL le Samedi, 17 Novembre 2012 PDF Imprimer Envoyer

Un militant de ''Tamil Solidarity'' et du PSL menacé d'expulsion en Belgique. Les autorités belges collaborent avec le régime meurtrier du Sri Lanka

Muruganandam Murugathas, 42 ans, connu sous le nom de Thas pour ses amis, a été arrêté mardi matin et immédiatement transféré au centre fermé de Steenokkerzeel. Thas venait juste d'accompagner ses enfants à leur école et sa femme était au travail. Thas, après 18 ans de séjour dans notre pays, n'a toujours pas droit à des papiers.

Thas est l'un des militants actifs de la campagne internationale ''Tamil Solidarity'' et a participé à toutes les actions de la communauté tamoule dans notre pays. Il est très actif pour organiser la communauté tamoule, mais est aussi un militant politique. Thas ne s'est pas limité aux activités de la communauté tamoule, on a pu le voir sur de nombreux piquets de grève ces derniers mois, tout comme à des manifestations ou durant la campagne de Rood! à Anvers. Il est également membre du PSL.

Cette arrestation est d'autant plus choquante qu'un récent rapport clairement fait état de l'incapacité de l'Organisation des Nations Unies dans la protection des civils au cours des derniers mois de la sanglante guerre civile qui a pris place au Sri Lanka. Le documentaire "Sri Lanka's Killing Fields" de Channel 4 a montré ce qui s'est passé en 2009. On estime qu'il y a eu à ce moment-là plus de 75.000 morts. Les soldats bombardaient les hôpitaux, les écoles, les abris temporaires et les zones de ''non-agression''. Les 400.000 réfugiés ont été transférés dans des ''camps de détention'' et les violations des droits de l'homme ont été massives. Après la guerre, trois ans plus tard, les Tamouls sont toujours victimes de violations de leurs droits humains.

Les chances de survie pour un Tamoul connu comme militant en Europe sont plus qu'incertaines. Même la Haute Cour britannique a jugé qu'il fallait arrêter les expulsions de Tamouls vers le Sri Lanka car ils courent le risque d'être torturés. Human Rights Watch a publié un rapport accablant sur ce qui est arrivé à des Tamouls renvoyés au Sri Lanka.

Mais en dépit de cela, les autorités belges ont l'intention de renvoyer Thas dans un pays où il n'était pas présent ces 18 dernières années. Loin de sa femme et de ses deux jeunes enfants. Cette décision arrive au moment où une procédure est en cours pour qu'il puisse officiellement épouser sa femme, ce qui auparavant n'était pas possible pour des problèmes de papier. Aujourd'hui, sa femme est parfaitement en ordre et travaille. Thas attend depuis longtemps divers documents nécessaires, comme un certificat de naissance, mais l'ambassade du Sri Lanka refuse de fournir des documents aux Tamouls ou fait tout son possible pour rendre cela très difficil.

Mardi et mercredi, nous avons brièvement parlé avec Thas, une demi-heure. Mercredi, sa femme a été lui rendre visite. Nous avons appelé le centre fermé de Steenokkerzeel pour lui rendre visite également. C'est impossible d'ici lundi puisque la direction doit approuver chaque visite et que cette dernière est en week-end prolongé... Thas affirme être choqué, mais le courage ne lui manque pas. Cependant, il a toujours peur d'être expulsé vers le Sri Lanka et de quitter sa famille. À Steenokkerzeel, il y a encore un Tamoul qui peut être expulsé le 27 novembre. Sa première préoccupation lorsqu'il a été pris a été le sort de ses enfants (7 et 4 ans) et de sa femme.

Particulièrement depuis le génocide des Tamouls en 2009, Thas joue un rôle de premier plan dans les manifestations et les campagnes contre les massacres commis au Sri Lanka. Son implication dans des activités politiques augmente les risques en cas d'expulsion. Sa vie est en danger.

Le Parti Socialiste de Lutte et la campagne internationale ''Tamil Solidarity'' proteste énergiquement contre cette possible expulsion de Muruganandam Murugathas. Le renvoyer au Sri Lanka, c'est déchirer une famille avec de jeunes enfants qui, après de longues années de misère, voyait enfin la perspective de commencer à se construire un avenir. Cela signifie aussi qu'un militant politique est remis aux mains d'un régime qui a suffisamment démontré comment il traite ceux qu'il considère comme une menace.

 

PROTESTEZ!

1/ Par mails :

Envoyez une lettre de protestation au secrétaire d'Etat Maggie De Block et au service de l'immigration (e-mails: Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. et Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. avec une copie à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ). Voici une lettre-type.

Madame, Monsieur,

Je proteste contre l'arrestation ce 13 novembre de Muruganandam Murugathas, un militant politique d'origine tamoule (Sri Lanka) et père de deux jeunes enfants. Il a été arrêté et envoyé au centre de Steenokkerzeel. L'expulsion de Murugathas signifierait de déchirer une jeune famille - sa femme et ses enfants ont des papiers et tout a été préparé pour que Murugathas puisse enfin se marier.

Ce militant politique a joué un rôle de premier plan parmi la communauté tamoule dans notre pays, il est membre du Linkse Socialistische Partij / Parti Socialiste de Lutte est est également actif au sein du mouvement ouvrier belge.

Le régime du Sri Lanka opprime et discrimine la minorité tamoule, il y a dans ce pays des centaines de milliers de prisonniers politiques et de personnes disparues. Si Murugathas est renvoyé là-bas, il sera sans aucun doute persécuté par le régime. Laissez Murugathas avec sa famille !

Bien à vous,

2/ Déclarations de solidarité

Faites savoir à Murugathas que vous êtes solidaires et que vous soutenez la campagne pour sa libération. Envoyez une déclaration de solidarité à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. , nous lui ferons parvenir.

3/ Signez la pétition

Nous avons initié une pétition en ligne disponible ici

Voir ci-dessus