IAC-FIAT: Liquidation honteuse de la délégation syndicale
Par Communiqué syndical le Dimanche, 29 Novembre 2009 PDF Imprimer Envoyer

La direction de IAC FIAT a notifié ce matin leur licenciement à 9 délégués syndicaux. Pour la direction il s’agirait d’ainsi clôturer la restructuration entamée en décembre 2008.

Cette restructuration a donné lieu à un conflit social dur. Depuis le début - et aujourd’hui la preuve en est faite- les organisations syndicales dénoncent que le but caché du plan est une chasse aux délégués. Au lieu de mener la procédure Renault de bonne foi, la direction avait refusé toute concertation en parlant de fermeture au lieu de restructuration, en refusant les alternatives proposées par le personnel (prépension, départ consentis, critères de licenciement) et en demandant aux tribunaux la levée de la protection des délégués. IAC (FIAT) a été déboutée de cette prétention par la justice, mais choisit aujourd’hui de quand même licencier les délégués en payant leur « protection », soit la sanction imposée par la loi en cas de licenciement illégal.

Le résultat de tout cela est un immense gâchis. L’entreprise fonctionne au ralenti depuis 11 mois, causant des pertes financières plus grandes encore. La sanction que paierait la direction pour se débarrasser des délégués monte à 50 années de salaire au total pour les 9 délégués. Dépense absurde qui handicape l’entreprise et est la reconnaissance de ses intentions anti-sociales. Sans compter les frais de justice, et l’impact désastreux pour l’image de marque de IAC et de FIAT. 12 travailleurs non protégés ont été licenciés abusivement en juin, sans plan social, victimes collatérales de la chasse aux sorcières. La motivation du personnel est au plus bas, les travailleurs restants n’ont aucune perspective claire d’avenir dans une entreprise socialement en ruines.

Moyennant concertation et pour bien moins cher, on aurait pu trouver en quelques mois un plan social permettant de relancer l’entreprise, sans bain de sang social. Peut-être ce désastre servira-t-il d’exemple aux employeurs pour démontrer que le passage en force, l’attaque de front anti-syndicale et la juridicisation d’une restructuration mènent à la catastrophe.

L’affaire n’est pas close, reste le problème des 12 travailleurs licenciés abusivement en juin, suite au non-respect de la loi Renault. Il s’agit aussi de réfléchir à une meilleure efficacité de la protection des délégués syndicaux, pour éviter qu’en payant la sanction on puisse quand même les liquider, au moment où ils sont les plus nécessaires pour défendre leurs collègues.

Les organisations syndicales organisent un point presse avec les délégués licenciés, ce lundi 30/11 à 16 heures, au garage IAC de Meiser, chaussée de Louvain 770, 1030 Bruxelles.

Communiqué de presse syndical SETCa, FGTB Métal, CSC Métal, CNE

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