Elections européennes: La LCR en campagne!
Par Ataulfo Riera le Vendredi, 20 Février 2009 PDF Imprimer Envoyer

La LCR est entrée de plein pied dans la campagne électorale pour le scrutin européen du 7 juin 2009 pour la liste commune «LCR-PSL». Premier objectif; parvenir d'ici au début du mois de mars à récolter au minimum 7.500 signatures de «parrainage» d'électeurs et d'électrices afin de valider les 5000 légalement nécessaires pour déposer cette liste. Une tâche ardue et contraignante, mais aussi une excellente opportunité de faire connaître notre liste en rencontrant et en menant des discussions politiques avec des milliers de personnes.

Dès l’été 2008, la LCR/SAP a entamé des démarches vers d’autres partis de la "gauche de gauche" (PTB/PVDA, PC…) pour discuter de la possibilité d’une démarche et d’une liste commune pour les élections européennes. Dans notre "Déclaration sur les élections de juin 2009 ", publiée en octobre 2008, nous avons exprimé à nouveau notre volonté de nous présenter seuls ou en alliance avec d’autres forces, en mettant l’accent à la fois sur la rupture indispensable avec cette Union européenne, véritable machine de guerre anti-sociale, sur la défense d’un programme anticapitaliste et la nécessité des luttes et des mobilisations sociales contre la crise. Des mois se sont écoulés sans que de véritables négociations n’aient pu se concrétiser.

Fin décembre 2008, ensemble avec le PSL avec qui nous avions entamé des discussions, nous avons une fois de plus interpellé d'autres partenaires potentiels, mais sans succès. Début janvier 2009, la LCR concluait donc un accord électoral avec le PSL pour une liste unitaire au scrutin européen. Nos deux organisations ont dès lors commencé à mettre en place les modalités pratiques de la présentation de cette liste commune, en tout premier lieu la fameuse collecte de signatures de «parrainage».

Entretemps, de la mi-janvier jusqu'au début du mois de février, quelques initiatives ont été lancées par des indépendant/es ou des militant/es d'Une Autre Gauche afin de parvenir à un regroupement unitaire plus large. La LCR et le PSL y ont initialement répondu favorablement en répétant leur volonté d'ouverture, déjà publiquement exprimée depuis fin décembre. Ces tentatives n'ont cependant pas pu avancer rapidement du fait d'un manque de clarté quant à l'objectif et de maladresses dans les démarches, ainsi que de désaccords politiques importants sur la nature de l'Union Européenne et l'attitude envers celle-ci qu'une liste aux élections européennes doit nécessairement aborder.

Il a fallu constater que les conditions politiques n'étaient pas réunies; peut-être auraient-elles pu l'être, mais seulement en prenant tout le temps nécessaire pour ce faire. Or, vu les échéances et le calendrier électoral imposé, c'est justement cette question du manque de temps devant nous afin de mener cette discussion politique dans la clarté et dans un climat de confiance qui a été déterminante, alors que parallèlement la LCR et le PSL menaient déjà depuis plusieurs semaines leur campagne de signatures. Cet élément a certainement été sous-estimé par les initiateurs de ces tentatives, malgré leur bonne volonté.

Le 7 février dernier, la LCR et le PSL ont donc fait savoir qu'il n'était plus question de continuer à tergiverser sans mettre directement en péril leur objectif de récolter au moins 7500 signatures de parrainage jusqu'au 8 mars prochain. L'unité électorale et politique nécessite toujours un débat et des discussions préalables, qu'il fallait mener en temps utile et non à quatre mois des élections. Nous regrettons que nos démarches faites en ce sens n'aient pas été saisies au moment opportun.

Malgré tout, pour la LCR, une chose est très claire dans cette campagne; au-delà des divergences et des choix stratégiques de chacun, nos «adversaires» ne sont pas à la gauche du PS et des Verts. Nous espérons pouvoir mener avec les autres partis de la gauche radicale des initiatives de débats et soutenir, ensemble, les luttes sociales qui surgiraient au cours des mois à venir.

Par ailleurs, tant le PSL que le LCR ont réaffirmé leur disponibilité et leur volonté de mener sérieusement la discussion sur la construction d'une nouvelle force politique résolument à gauche en Belgique. Cette perspective ne peut être lancée «à froid» ni, une fois de plus, sans que les questions d'orientation n'aient été clarifiées par une discussion politique et stratégique. Sans cela, la simple addition de partis de la gauche radicale ne peut déboucher «mécaniquement» sur une réelle dynamique à la base, parmi les mouvements sociaux ou dans les milieux syndicaux, dynamique qui doit en outre se confirmer et être «poussée» par la chaleur de luttes d'une certaine ampleur.

De la rue aux urnes, un même discours anticapitaliste

C'est sur ce dernier point que nous voulons d'ailleurs insister dans cette campagne. La LCR veut avant tout utiliser la tribune électorale afin de porter un message bien précis dans le contexte de la plus grande crise capitaliste depuis les années '30. Nous voulons tout d'abord populariser la nécessité absolue pour les salarié/es, les jeunes, les femmes, les chômeurs/euses de résister, de se mobiliser dans une lutte d'ensemble contre les conséquences de cette crise, pour imposer un plan d'urgence sociale qui fasse payer la note aux responsables, c'est à dire aux capitalistes et à eux seuls. Les grèves des salarié/es en Italie, en France, en Grande-Bretagne, les révoltes sociales en Grèce, en Islande ou en Europe de l'est nous montrent la voie à suivre.

Résister et imposer des mesures d'urgence ne suffisent pas si nous voulons en finir avec un système qui génère de par sa logique même ces crises, la misère, les inégalités, les catastrophes écologiques et la guerre. Il faut également avancer un programme de rupture anticapitaliste, notamment vis à vis de l'Union européenne, qui porte une responsabilité centrale dans la situation actuelle. Ce programme devra s'incarner et être porté par une force politique de type nouveau rassemblant toutes les résistances à l'exploitation capitaliste et à toutes les oppressions.

C'est ce message que nos militant/es portent déjà dans la campagne actuelle de récolte de signatures, en discutant chaque semaine avec des centaines de personnes dans la rue, dans les gares, dans les marchés ou dans les quartiers populaires. En termes de signatures collectées, les résultats sont satisfaisants, mais rien n'est encore garanti ni acquis! Toute aide dans ce domaine nous est donc extrêmement précieuse.

Les résultats de ces discussions quasi quotidiennes sont quant à eux inestimables. Si une partie des personnes abordées – en particulier les personnes âgées les plus précarisées et «exclues» - exprime un rejet de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la «politique», une bonne partie accueille nos militant/es avec sympathie, curiosité ou intérêt pour nos propositions et notre démarche anticapitaliste. De nombreuses personnes découvrent désormais que la LCR, rendue populaire grâce à Olivier Besancenot, «ça existe aussi en Belgique»...


Concrètement

Pour nous aider dans la collecte de signatures; renvoyez nous par courrier le formulaire de parrainage dûment rempli et signé et n'hésitez par à nous contacter pour participer à nos équipes de collecte en rue ou à l'occasion d'activités publiques.

Du côté du matériel et des initiatives de campagne, les choses avancent désormais à bon rythme également. La liste de nos candidat/es et leur place précise sera publiée sur notre site dans le courant de la semaine du 16 février. Un premier tract de campagne a été imprimé, que nous utilisons prioritairement dans nos collectes de signatures, et une série de tracts thématiques est en chantier - le premier sera sur l'écologie, il sera suivi par d'autres, sur l'enseignement, le féminisme, etc.

Nous avons également lancé notre campagne financière et ouvert un compte spécifique pour recueillir les dons (voir ci dessous), bien nécessaires pour une petite organisation comme la nôtre, aux moyens limités. Des cartes de soutien ont été imprimées avec des dessins de Faujour, vendues à trois euros (minimum!). N'hésitez pas à les demander, à les acheter à nos militant/es et à verser votre obole; dans la bataille anticapitaliste, l'argent est aussi le nerf de la guerre!

Vers la fin du mois de février, nous mettrons en ligne un site internet spécifique pour notre campagne électorale, reprenant toutes les informations utiles et nécessaires. Une série de clips vidéos sera également réalisée en lien avec les principales thématiques de notre campagne. Dans le courant du mois de mars sortira notre dépliant central, reprenant plus amplement nos propositions programmatiques (le programme complet lui-même étant encore en cours d'élaboration).

Avec le PSL nous produirons prochainement une belle affiche commune, qui sera surtout utilisée pour les panneaux électoraux et les collages ainsi qu'un tract reprenant notre Déclaration politique LCR-PSL et la liste de nos candidat/es.

Enfin, une série d'activités et d'actions publiques sont dans le «pipe-line», organisées par la LCR seule ou ensemble avec le PSL. Le point d'orgue de notre campagne commune sera ainsi un grand meeting internationaliste à Bruxelles qui se tiendra dans le courant du mois de mai et où seront entre autres invités des représentant/es de partis anticapitalistes d'Europe.


Contribuez à notre fonds de campagne électorale: objectif: 10.000 euros!

Une campagne électorale, cela coûte cher. Nous n'avons ni dotation publique, ni accès facile aux médias... ni des moyens mirobolants. Il nous faut imprimer des milliers de tracts, d'affiches, de brochures, organiser des activités publiques, des meetings, pour pouvoir toucher le plus grand nombre. Pour ce faire, nous voulons récolter 10.000 euros de soutien au cours de notre campagne. Tout don, même modeste est donc le bienvenu!

Versez votre contribution avec la mention: «soutien campagne Europe» sur le compte:

«LCR Europe» n°: 363-0482160-13


FORMULAIRE DE PARRAINAGE POUR LA LISTE LCR-PSL

Comment remplir ce formulaire?

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