Ecosocialisme ou barbarie
Par Tract de campagne de la LCR le Jeudi, 19 Février 2009

Changements climatiques, déclin de la biodiversité, dégradation des sols, dissémination des OGM, accumulation de déchets radioactifs, empoisonnement chimique de la biosphère,… Nous courons le risque d’une rupture écologique majeure, avec des effets en chaîne sur la société. Des centaines de millions d’ êtres humains, avant tout les pauvres, en feront (en font déjà) les frais.

Que faire? A première vue, c’est la quadrature du cercle . D’un côté, résoudre la crise environnementale nécessite de produire et de consommer moins d’énergie et de ressources. De l’autre côté, des centaines de millions de gens veulent une vie digne, une alimentation de qualité, un emploi, un revenu digne, un logement décent, une protection sociale, une éducation de haut niveau, un système de santé performant,…

Comment concilier le social et l’écologique ? Cette question n’a pas de réponse dans le cadre capitaliste. Ce système n’est capable de satisfaire les besoins humains qu’à sa manière, vénale, en vendant toujours plus de marchandises… à ceux qui peuvent les acheter. Le sort des autres dépend des miettes qui tombent de la table de l’accumulation… à condition qu’ils se battent pour les arracher. Quant à réduire la production, le capitalisme n’en est capable que temporairement : par la crise, le chômage de masse, la misère, la guerre et les destructions… qui lui permettent de reprendre sa fuite en avant.

Pour sauvegarder l’environnement ET résoudre la crise sociale, il faut remettre en cause radicalement le système économique basé sur la concurrence pour le profit. Ce système rend les riches plus riches par l’exploitation du travail et de la nature, et les pauvres plus pauvres . Il pousse à la surproduction et à la surconsommation qui détruisent la Terre et abrutissent l’être humain. La crise environnementale et la crise sociale sont ainsi les deux faces d’une même médaille. Il n’est pas possible de résoudre l’une sans résoudre l’autre.

Travailler moins, travailler tous, produire moins, vivre plus !

Un plan mondial est nécessaire pour sauver le climat et protéger la biosphère tout en améliorant les conditions d’existence de la majorité sociale. Ce plan doit être élaboré avec la participation démocratique de toutes et tous. Mais on peut donner des lignes de force:

1°) les pays riches doivent réduire radicalement leur consommation d’énergie, leur production et leur consommation de matières ainsi que leurs activités de transport. Cela implique : supprimer les productions inutiles et nuisibles ; relocaliser l’essentiel de la production ; réduire radicalement le temps de travail, sans perte de salaire, avec réduction des cadences et embauche compensatoire.

2°) les pays du Sud doivent recevoir les moyens de se protéger contre les effets d’un réchauffement qu’ils n’ont pas provoqué mais dont ils sont les premières victimes. Ils doivent recevoir aussi les technologies propres leur permettant de produire pour les besoins de leur population (pas pour le marché des pays riches), sous le contrôle de celles-ci, sans faire exploser le système climatique ;

3°) il faut remplacer complètement les énergies épuisables (pétrole, charbon, gaz naturel et uranium) par les énergies renouvelables, indépendamment du coût de celles-ci, passer à un système énergétique décentralisé, public et planifié, autogéré par les populations, et utiliser les ressources naturelles à un rythme compatible avec leur vitesse de renouvellement ;

4°) les secteurs d’activité décisifs du point de vue social et écologique doivent être retirés du privé et mis entre les mains de la collectivité, sous contrôle démocratique. Cela implique : la nationalisation des banques, des assurances, de l’énergie, de l’eau, sans indemnités ni rachat ; des transports publics de qualité et gratuits ; la réappropriation publique de la recherche scientifique ; le développement d’entreprises publiques dans le secteur du logement, etc.

Nous devons changer nos comportements dans la mesure du possible, mais l’impact des efforts individuels est très limité. Fondamentalement, résoudre la double crise environnementale et sociale nécessite des changements structurels extrêmement profonds, des investissement publics, la redistribution des richesses, la reconversion par la collectivité des travailleurs occupés dans les secteurs polluants.

Pour un projet écosocialiste !

Pour tracer un cap, il faut un projet de société non capitaliste et non productiviste. Quel projet? Le bilan écologique des pays du « socialisme réel » est désastreux. La LCR se réclame de l’écosocialisme. Qu’est-ce que ça change ?

La définition classique du socialisme est : une société qui produit des utilités pour la satisfaction des besoins humains réels, démocratiquement déterminés (et pas des marchandises pour la demande solvable, dopée par la publicité).

L’écosocialisme ajoute deux éléments: 1°) les besoins doivent être déterminés non seulement démocratiquement mais aussi prudemment, en tenant compte des limites de la Terre et des inconnues du fonctionnement de la biosphère; 2°) l’appareil productif du capitalisme n’est pas neutre. Il doit être démantelé progressivement et remplacé par des technologies qui permettront à l’humanité de « prendre soin » de la Terre. En appliquant les quatre principes de l’écologiste américain Barry Commoner : tout est interdépendant, toute chose va quelque part, l’énergie se dégrade, et la nature, en général, «en sait plus ».

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