Crise politique: Le mouvement ouvrier doit faire entendre sa voix et imposer ses propres solutions!
Par LCR le Lundi, 19 Novembre 2007 PDF Imprimer Envoyer
Après le vote en commission parlementaire sur la scission de BHV et la suspension (provisoire ?) des négociations pour la formation d’un gouvernement Orange-bleu, il est devenu encore plus évident que la classe dominante et ses partis politiques, du Nord comme du Sud, se révèle incapable de gérer une crise qu’elle a largement contribué à créer et à envenimer.

 

Or, les travailleurs/euses et les allocataires sociaux, qu’ils soient Wallons, Flamands ou Bruxellois, n’ont pas à payer les pots cassés de cette situation. Mais ce sont bel et bien eux et elles qui sont doublement dans la ligne de mire!

 

Premièrement, avec les attaques annoncées sur le droit de grève, sur les pensions, les allocations de chômage, les conditions de travail, inscrites dans les accords déjà engrangés ou à venir du - toujours probable - gouvernement Orange-bleu.

 

Ensuite, du fait de l’absence de toute mesure publique visant à contrer la dégradation actuelle du niveau de vie suite à la hausse catastrophique des prix (aliments de base, loyers, énergie). Hausse qui frappe durement tous les travailleurs, mais particulièrement les ménages les plus modestes et qui n’est absolument pas compensée par l’index.

 

Le mouvement ouvrier organisé de ce pays a donc une responsabilité première afin de défendre les conquêtes sociales communes comme la Sécurité sociale et le droit du travail. Une régionalisation des soins de santé, par exemple, ouvrirait inévitablement la voie à leur privatisation. Mais il ne suffit pas de se limiter à la seule défensive, la situation présente exige également d’avancer des revendications offensives pour une autre répartition des richesses, pour un partage qui privilégie le Travail et non le Capital.

 

Il ne revient pas au mouvement ouvrier à défendre ni un belgicisme rétrograde ni à appuyer les nationalismes réactionnaires; il lui revient au contraire d’avancer et d’imposer ses propres solutions à la crise, dans l’indépendance la plus absolue face à la classe dominante et à son agenda politique.

 

Dans ce sens et malgré ses contradictions, une démarche positive a déjà été prise par des secteurs syndicaux avec la pétition « Sauvons la solidarité ». Mais cela ne suffit pas; il faut mobiliser massivement les travailleurs/euses dans la rue afin d’imposer ces solutions propres au mouvement ouvrier. Il faut élaborer un programme de revendications offensives en front commun sur la question des salaires, des conditions de vie et de travail, etc.

 

La LCR plaide donc pour:

 

1) Que la FGTB et la CSC organisent en front commun une manifestation nationale mobilisatrice pour la défense et l’extension des conquêtes sociales des travailleurs/euses

2) Une conférence nationale en front commun des délégués/es et militant/es de la FGTB et de la CSC afin d’adopter un programme de lutte et de revendications offensives telles que:

 

- La re-nationalisation intégrale du secteur de l’énergie

- Le contrôle public des prix du logement

- Rétablir un véritable index: suppression de l’index santé

- La suppression de la TVA sur les biens de première nécessité

- Un salaire minimum à 1500 euros nets/mois

- Stop aux cadeaux au patronat

- Bas les pattes du droit de grève

- Un impôt exceptionnel sur les grosses fortunes

 

Ligue Communiste Révolutionnaire

08/11/2007

Voir ci-dessus