Police fédérale, milice du capital ! ou quand la police protège les riches qui banquettent
Par LCR - JAC le Vendredi, 12 Octobre 2012 PDF Imprimer Envoyer

Ce jeudi 11 octobre, la police a une fois encore démontré sa loyauté envers le capital, en protégeant le « banquet des riches » face aux manifestants venus pour le dénoncer de manière pacifique. C’est par la violence et les arrestations massives qu’elle a répondu aux chants, slogans et bruits de casserole des manifestants. Plus de cent manifestants ont été arrêtés (140 selon nos sources !), et n’ont été relâchés que tard dans la nuit, vers 2h du matin, sous la pluie et au milieu de nulle part.


Communiqué de presse de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et des Jeunes anticapitalistes (JAC), Bruxelles, le 12 octobre 2012.

C’est par centaines (minimum 300) que les manifestants ont rassemblé leurs forces pour n’en faire plus qu’une, celle des 99%. Militants des syndicats, d’organisations de gauche dont la LCR et les JAC, autres résistants aux politiques antidémocratiques d’austérité... nous avons tous suivi l’appel lancé par les comités d’action contre l’austérité en Europe.

Partout, le peuple refuse l’austérité. Les mesures qui défilent ces derniers mois sont imposées par la violence et la force. Hier, à Bruxelles, c’était « le banquet des riches ». Autrement dit, un luxueux repas servi au prestigieux Cercle de Lorraine, avec autour de la table des personnalités telles que Mario Monti, José Manuel Barroso, Etienne Davignon et Herman Van Rompuy. Les « Friends of Europe », du nom du lobby auquel ils appartiennent. Les amis d’une Europe antisociale et une Europe des riches. Nous refusons cette Europe-là !

Face à nous, des policiers en nombre, combis, chevaux de frise, caméras, boucliers, matraques, ... Comment expliquer un tel déploiement de forces contre les manifestants alors qu’il s’agissait d’un rassemblement non-violent et pacifique ? Si la manifestation n’était pas autorisée, elle n’en était pas moins légitime ; c’était la libre expression d’une volonté de résistance. Le commissaire divisionnaire de Bruxelles-Ville, Luc Ysebaert a déclaré au Soir que "les manifestants sont descendus dans le tunnel à la Porte Louise et ont marché vers la Porte de Namur. Un acte dangereux quand on sait qu'il s'agissait d'une manifestation sauvage. Rien n'était prévu au niveau de la circulation. Les automobilistes circulaient aussi dans le tunnel. Il fallait les sortir du terrain". La manifestation a en effet envahi la petite ceinture (et pas les tunnels). Faudra-t-il bientôt que nous manifestions sur les trottoirs, en rang, afin de ne gêner personne ? Et de quels dangers les « forces de l’ordre » prétendaient-elles nous protéger ? "Ils n'ont pas montré de résistance. Les arrestations se sont déroulées sans violence", a poursuivi le commissaire divisionnaire. Aucune voiture ne nous a blessés. Par contre, nous portons encore sur nos poignets les traces des colsons de la police. La notion de violence reste toute relative : morale ou physique, la violence policière était bel et bien présente cette nuit-là.

La répression se fait de plus en plus courante, et l’on finirait presque par s’habituer aux récits de violence de la part de la police dans les manifestations pourtant pacifiques. On se souviendra notamment de la manifestation du Parti Populaire du 17 juin dernier, au cours de laquelle la police avait tabassé et arrêté de jeunes étudiants (de la Jeunesse ouvrière chrétienne et des Jeunes FGTB) - tout en protégeant le groupuscule fasciste Nation ! Les exemples sont nombreux - et ne se limitent d’ailleurs pas à la Belgique si l’on pense aux violentes répressions qui ont eu lieu ces derniers mois en Espagne, au Portugal ou en Grèce.

Pendant que les mesures d’austérité s’attaquent aux plus démunis, les dirigeants politiques et financiers font bombance. Licenciements massifs, remise en question de nos acquis sociaux, chasse aux chômeurs,... Ce n’est pas à nous de payer leur(s) crise(s) ! Il ne dépend que de nous, de notre mobilisation et de notre organisation, de renverser la vapeur.


Nous sommes une majorité, et nous pouvons refuser ce qui nous est imposé !


Contact presse :

Pour les JAC : Charlotte Forges (0494/83.64.16), Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. , www.anticapitalisme.be

Pour la LCR : Céline Caudron (0474/91.64.59), Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. , www.lcr-lagauche.be


Photos : Isabelle Marchal











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