Ecole anticapitaliste de printemps : 2012, un grand cru !
Par Le team Wépion de la Formation Lesoil le Dimanche, 11 Mars 2012 PDF Imprimer Envoyer

La Formation Lesoil organise une école anticapitaliste de printemps au cours du week-end de la Pentecôte (26, 27 et 28 mai).  A Wépion, au pays de la fraise. Au programme : des débats, des tables rondes, des conférences. Un meeting internationaliste avec Olivier Besancenot. Le point sur les révolutions arabes avec Gilbert Achcar. Mais aussi un concert de Duwoh, un sketch du faux Di Rupo, un film et quelques ateliers inconoclastes… Le tout dans un cadre de verdure et une ambiance relax, avec de larges plages de temps libre. Une occasion unique de faire le point sur les luttes syndicales, féministes, antiracistes, écologistes, d’ici et d’ailleurs. Et de réfléchir à leur traduction politique, à la lumière des expériences dans d’autres pays. Inscrivez-vous sans tarder. Nos prix sont doux, mais le nombre de places est limité.

Syndicalisme et politique : une table ronde qui fera du bruit

Les festivités commenceront le samedi 26 mai après-midi par une table ronde syndicale qui promet de devenir un petit événement. De nombreux syndicalistes s’interrogent : quelle alternative à la concertation sociale ? quel relais politique pour les luttes et les revendications ? le mouvement syndical ne doit-il pas jeter les bases d’un nouveau parti du monde du travail ? Quelques jours avant la grève du 31 janvier, la LCR donnait son avis dans une « lettre ouverte aux syndicalistes ». Depuis lors, les débats et les prises de position se multiplient. La FGTB de Charleroi dit vouloir prendre ses responsabilités afin que le mouvement syndical dispose d’un nouveau relais politique digne de ce nom. Son secrétaire régional, Daniel Piron, viendra défendre cette position à l’école de printemps.  Pour en débattre avec lui, la Formation Lesoil a invité des responsables et des militant-e-s FGTB et CSC, de Flandre et de Wallonie, du privé et du public. A ne pas manquer !

Meeting internationaliste

La soirée du 26 mai sera occupée par un meeting internationaliste. Outre Olivier Besancenot, la tribune sera occupée par Manuel Kellner (Allemagne, Die Linke), Nadia De Mond (Italie, Sinistra critica), Leo De Kleijn (Pays Bas, SP), Yorgos Mitralias (Grèce) et notre camarade Céline Caudron. Oratrices et orateurs se concentreront sur le thème qui sert de fil conducteur à cette école anticapitaliste - « face à l’offensive capitaliste, de la résistance à l’alternative » - en s’attachant plus spécifiquement à la question de l’alternative politique. Auparavant, le comédien et syndicaliste François Houart nous aura confronté à un Elio Di Rupo plus vrai que nature.  Fou-rire garanti.

Ateliers : féminisme, islamophobie et logement/crise urbaine

La matinée du dimanche 27 mai confrontera les participant-e-s au choix difficile entre trois ateliers tout aussi alléchants l’un que l’autre : « La gauche face à l’islamophobie », «Femmes contre la crise hier et aujourd’hui » et « Urbanisation capitaliste, crise du logement, crise de l’environnement : quelle réponses ? » Sur chacun de ces thèmes, militant-e-s et personnes ressources échangeront arguments pour la lutte et éléments d’analyse. Nous reviendrons prochainement plus en détails sur ces ateliers, en présentant les intervenant-e-s.

Monde arabe : entre islamisme et révolution

Le dimanche après-midi commencera par une conférence-débat exceptionnelle sur le bilan et les perspectives des révolutions dans le monde arabo-musulman : « Entre islamisme et révolution ». A la tribune : Gilbert Achcar, Luiza Toscane et Brecht De smet. Achcar ne doit plus être présenté : libanais d’origine, il est professeur à l’université de Londres et auteur de nombreux ouvrages (dont « Le choc des barbaries. Terrorismes et désordre mondial »). Militante tunisienne des droits de l’homme, Luiza Toscane a fortement impressionné les participant-e-s à l’école anticapitaliste 2011 par la profondeur et la clarté de ses analyses. Brecht De Smet est chercheur à l’université de Gand ; membre de l’Unité de recherche sur le Moyen et l’Afrique du Nord, il met la dernière main à une thèse de doctorat sur la protestation sociale et politique en Egypte. Une occasion en or pour mieux comprendre des processus complexes, que les grands médias traitent à coups de clichés.

Gauche et communication : contradiction dans les termes ?

Après un goûter et un café pour méditer sur tout ça, nous vous proposerons un grand remue-méninges iconoclaste. Cela pourrait s’intituler : « La gauche et la communication : une contradiction dans les termes ? ». La réflexion sera animée par Little Shiva, la graphiste qui réalise la mise en pages de La Gauche. Inventaire non exhaustif des questions à débattre :  Que faire pour que la communication anticapitaliste ne soit pas chiante et mal fichue mais au contraire fun et professionnelle… tout en restant de gauche ? Que signifie et à quoi sert une ligne graphique ? Comment manier l’humour sans déraper ? Comment utiliser les réseaux sociaux ? Celles et ceux qui préfèrent ne pas se prendre la tête sur ces questions auront le choix entre un film et une promenade dans la verte nature.

« Je ris, je chante et je bois »

La soirée promet d’être chaude et conviviale avec, en entrée, un superbe concert de Duwoh. Duwoh, c’est le nom du groupe formé par Anke Hintjens (chant) et Bernard Van Lent (accordéon). Chansons de lutte, chansons d’amour. Engagement et émotion. Féminisme et lutte des classes. Anke et Bernard nous prouvent que le militantisme mène à tout… même sans en sortir. Après ça, la soirée au bar devrait être terrible !

L’alternative politique en débat

Espérons toutefois qu’elle ne sera pas trop terrible… Car le lendemain matin, 28 mai, on recommence avec, à nouveau trois ateliers : « Du modèle allemand à la percée de Die Linke » (avec Manuel Kellner, membre de la Ve Internationale, membre du parti Die Linke, assistant du député Michael Aggelidis de Die Linke au parlement de Rhénanie du Nord-Westphalie) ; « Pays-Bas : le SP perce, mais qu’est-ce que le SP ? » (avec Leo De Keijn, membre du SAP, chef de la fraction du SP au conseil communal de Rotterdam) ; et « Crise de l’Euro et dictature de la finance : quelle alternative ? » (avec Herman Michiel, du Comité Ander Europa et Myriam Bourgy, du cadtm – demandée).  A travers chacun de ces thèmes, on s’attachera plus particulièrement à la question de l’alternative politique à construire à gauche de la social-démocratie et des verts, et des difficultés de l’entreprise.

Ce n’est qu’un début, l’indignation continue

Cette difficulté se manifeste même dans les expériences de lutte les plus avancées et les plus prometteuses, telle que les mobilisations des « Indigné-e-s »  en Espagne et en Grèce.  A la fois réappropriation du politique, reconquête du temps et de l’espace public et réinvention de la démocratie, ces mobilisations ne trouvent pourtant pas facilement le moyen de réaliser leur potentiel.  Une question centrale se pose : quel lien entre indignation, organisation, syndicat et politique ? Pour en débattre, lundi 28 après-midi, nous avons invité Myriam Djegham (MOC Bruxelles et Comités d’action Europe), Yorgos Mitralias (Grèce), ainsi que des Indigné-e-s de Belgique et d’ailleurs.

A la fin de cet ultime débat, après un ultime café, il ne restera aux participant-e-s qu’à dresser le bilan de l’école, afin que la cuvée 2013 puisse être encore meilleure, grâce aux critiques et suggestions de chacun-e.

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Centre Marcel Hicter, Wépion, les 26, 27 et 28 mai. Navette sur demande à partir de la gare de Namur (3 Euros).


Le team Wépion de la Formation Lesoil


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