ArcelorMittal : 40 000 manifestants dans les rues de Liège !
Par Denis Horman le Samedi, 10 Décembre 2011 PDF Imprimer Envoyer

« Full Mittal racket » ! « ArcelorMittal, sans notre travail, ton capital ne vaut pas une balle »« Cette usine appartient aux travailleurs » ! « Austérité ? Ca sent le pavé » !

Mercredi, 7 décembre, grève interprofessionnelle de 24 heures dans la région liégeoise. Des milliers de personnes ont rejoint, dans les rues de Liège, les travailleurs d’ArcelorMittal Liège, en lutte contre la fermeture de la phase à chaud du site liégeois, décrétée par Lakshmi Mittal, 6e fortune mondiale.

Ils étaient là : travailleur-euse-s des entreprises de la région liégeoise, des services publics, du non marchand,  délégations étudiantes, syndicalistes FGTB, CSC et CGSLB d’autres régions (Luxembourg, Hainaut, Bruxelles, Flandres, sans oublier les délégations venues d’autres sites d’ArcelorMittal (Industreel à Charleroi, Sidmar à Gand, mais aussi du Grand-Duché de Luxembourg, d’Allemagne, de France avec des délégations CGT et CFDT de Florange, Dunkerque…).

Le même jour, à l’appel de la fédération européenne des métallurgistes (FEM), arrêts de travail, manifestations, mobilisations se tenaient dans les sièges européens du premier sidérurgiste mondial.

C’est que la stratégie d’Arcelor Mittal en Europe est de siphonner le cash réalisé dans les sites européens, de presser les travailleurs des différents sites comme des citrons pour investir sur d’autres continents, dans des pays émergents du Tiers-Monde qui ne s’embarrassent pas de réglementations environnementales et sociales et qui ont une main d’œuvre plus docile et « bon marché ».

« La manifestation est un succès, les responsables politiques doivent maintenant sortir du bois et trouver une solution positive », souligne David Camerini, délégué  principal CSC-Metea.

« La solution pour la sidérurgie intégrée à Liège passe par une nationalisation ou une mise sous statut public », précise Egidio Di Panfilo, secrétaire général du SETCa Liège. Et de continuer : « ce n’est pas une utopie, ni une folie. C’est une alternative crédible et durable ; dès lors qu’il a pris la décision de fermer la phase à chaud de Liège, Lakshmi  Mittal n’est plus le bien venu en Wallonie ».

Francis Gomez, le président des Métallos FGTB de Liège, allait clôturer le meeting syndical, en affirmant haut et fort : « C’est bien toute la sidérurgie liégeoise que Mittal veut fermer. Que faire ? Se battre et résister ! Je veux vous répéter qu’on ne lâchera pas le morceau » !

« Austérité, ça sent le pavé ». Après la manifestation des 80 000 à Bruxelles et des 40 000 à Liège, au-delà de la solidarité avec les sidérurgistes, c’est non seulement l’indignation, mais la révolte qui gronde. « Qui sème la misère récolte les bulldozers », a-t-on vu sur une banderole.

La LCR, présente dans la manifestation, en solidarité avec les sidérurgistes, y a distribué un tract, cosigné par nos camarades du NPA-France (Nouveau parti anticapitaliste), impliqués également, en France,  dans le combat et la solidarité avec les travailleurs des sièges d’ArcelorMittal.

Tract en PDF

Voir ci-dessus