France: Boycotter Israël n’est pas criminel!
Par NPA le Dimanche, 03 Octobre 2010 PDF Imprimer Envoyer

En juillet 2005, 172 organisations palestiniennes appelaient les citoyens du monde à boycotter, désinvestir et sanctionner (BDS) l’État d’Israël. Ces 172 représentent le monde associatif, syndical et politique palestinien. C’est un appel aux sociétés civiles de par le monde pour que l’impunité d’Israël cesse: colonisation de la Palestine, apartheid, assassinats, épuration ethnique, vol ou destruction de maisons, emprisonnements arbitraires... ensemble de crimes commis sans que la communauté internationale ne prenne de véritables sanctions ou la moindre mesure contraignante contre Israël.

Les larmes de crocodile versées par les gouvernements lors des massacres de Gaza ou du carnage contre la Flottille en mai 2010 ne dissuadent en rien les gouvernements israéliens qui perpétuent la même politique colonialiste et raciste, sans être inquiétés ni sanctionnés. Le ministre des Affaires étrangères d’Israël a déclaré publiquement sa volonté d’organiser l’expulsion et le transfert des populations. Lieberman, activiste d’extrême droite, redit tout haut ce que disait Sharon : « finir le travail de 1948 » à savoir une Palestine/Israël débarrassée des populations non juives.

En France, un vaste réseau de dizaines d’associations, de syndicats et de partis politiques (dont le NPA) met en œuvre cette campagne BDS contre Israël pour que justice soit rendue au peuple palestinien. Des dizaines d’actions se sont déroulées dans les grandes surfaces commerciales pour informer les consommateurs les appelant à agir pour dire « l’impunité ça suffit ! Justice pour la Palestine ! », actions menées aussi dans les pays européens (Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Suisse, etc.). En même temps, de nombreuses fédérations syndicales, en Grande-Bretagne, en Irlande, en Afrique du Sud, appellent au boycott ; les dockers de San Francisco refusent de décharger les bateaux israéliens, ainsi qu’en Suède et en Norvège.

Sur instruction du gouvernement, par des plaintes déposées par des officines faisant profession du soutien inconditionnel à l’État israélien, des militantEs qui mènent la campagne BDS contre Israël et pour les droits du peuple palestinien sont traînéEs devant les tribunaux (à Bordeaux, Perpignan, Pontoise, Paris, Mulhouse, etc.). Remettre en cause les politiques immorales des gouvernements israéliens serait pour Sarkozy et Alliot-Marie un acte de discrimination ethnique ! Israël a tous les droits, toute contestation de cet État est considérée comme un acte « criminel » (lire ci-contre). Derrière ces manœuvres de criminalisation de l’action populaire se cachent les intérêts économiques et stratégiques des capitalistes et des tenants de la guerre de civilisation.

Le NPA est et sera totalement engagé dans le boycott d’Israël, pour le désinvestissement et des sanctions diplomatiques, économiques, sportives et culturelles tant que les droits des Palestiniens ne seront pas reconnus et appliqués. Ses militantEs ne seront pas uniquement solidaires des inculpéEs, ils seront encore et encore présent.e.s et actifs dans la campagne BDS sous toutes ses formes. La répression n’a jamais fait taire la justice ! Les juges ne nous feront pas renoncer !

La commission Moyen-Orient Palestine du NPA. Paru dans Hebdo TEAN 71 (30/09/10).


Une vidéo d'une action BDS incriminée:

 


Solidarité avec les militants de la campagne BDS inculpés

Communiqué du NPA

Depuis quelques mois, les mises en examen de militant-e-s solidaires du peuple palestinien se multiplient.

Celles et ceux qui se sont investis dans la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction) sont particulièrement visés. Plusieurs vont ainsi se retrouver dans les prochains jours devant les tribunaux : le 24 septembre à Bordeaux, le 11 octobre à Perpignan, le 14 Octobre à Pontoise, le 29 Octobre à Paris et le 29 novembre à Mulhouse.

Des dizaines d’autres plaintes ont été déposées par diverses organisations sionistes afin de faire taire toute manifestation d’hostilité à la politique d’Israël, état criminel, raciste, et colonialiste.

Contrairement à ce qu’on tente de faire croire de façon ignominieuse et cynique, les militant-e-s de la solidarité avec le peuple palestinien rejettent catégoriquement l’antisémitisme.

Ces poursuites devant les tribunaux sont la preuve de l’efficacité de la campagne de Boycott. Ces militantes et militants sont membres d’organisations ou de comité de solidarité avec le peuple palestinien, de la LDH ou de partis politiques (NPA, PCF, Verts).

Le NPA, totalement engagé ans la campagne BDS appelle à intensifier celle-ci et apportera son soutien aux militantes et militants poursuivi-e-s.

Dans de nombreuses villes des manifestations de solidarité seront organisées dans les prochaines semaines, le NPA y participera activement.

Une riposte unitaire la plus large s’impose, afin de riposter à ce chantage permanent qui vise à étrangler financièrement le mouvement de solidarité à la lutte du Peuple Palestinien.

NPA, le 21 septembre 2010.


BDS : Appel de personnalités pour la liberté d’expression

Par des opérations non-violentes et symboliques, des élu-e-s et militant-e-s, dont une parlementaire, ont souhaité attirer l’attention de l’opinion publique sur le refus de l’Etat d’Israël de se conformer aux principes inscrits dans les traités européens et dans les accords d’associations qu’ils ont signé, à savoir le respect des Droits Humains et celui de la traçabilité des produits à l’exportation.

Par la même occasion, ils dénoncent l’impunité dont bénéficient les autorités israéliennes, impunité qui cautionne ces violations répétées du droit international et l’injustice que subit au quotidien le peuple palestinien du fait de l’occupation coloniale.

Pour avoir osé user de leur liberté d’expression dans le respect des principes républicains, ces élu-e-s et militant-e-s sont aujourd’hui poursuivi-e-s devant la justice pour provocation à la discrimination raciale, voire pour antisémitisme. Il s’agit d’un chantage fondé sur un amalgame inacceptable !

La critique de la politique du gouvernement israélien relève du débat d’idées et s’exerce dans le respect des grands principes fondamentaux de notre droit, dont celui de la liberté d’expression.

En aucun cas, les actions menées par ces élu-e-s et militant-e-s ne peuvent être considérées comme des actes, paroles ou propos « discriminatoires à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, à raison de son origine ou de son appartenance ou non appartenance à une nation ».

Nous dénonçons cet amalgame qui voudrait nous faire taire devant cette injustice qui heurte nos valeurs universelles.

Premiers signataires :

Stéphane Hessel, Ambassadeur honoraire, Monique Cerisier ben Guiga, sénatrice (PS), Adrien Gouteyron, sénateur (UMP), Yael Lerer, collaboratrice parlementaire de Haneen Zoabi - députée israelienne, Patricia Adam, députée (PS), Jean Claude Amara , président de Droits Devant, Jean-Baptiste Ayrault président du DAL, Olivier Besancenot, porte parole du NPA, Jean-Paul Besset, député européen (Europe Ecologie), Marie Blandin, sénatrice (Les Verts), Patrick Braouezec, député (PCF), Mohieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Monique Crinon (Sociologue, philosophe), Violette Daguerre, Présidente ACHR, Véronique De Keyser, députée européenne (Vice présidente du Parlement européen), Guy Delcourt, Député-Maire de Lens (PS), Jean Desessard, sénateur de Paris (Les Verts), Bernard Dreano, Isabelle Durant, députée européenne, Vice-Présidente du Parlement européen EMISCO, Mireille Fanon-Mendès France, Sonia Fayman, sociologue, Hélène Flautre, députée européenne (Europe Ecologie), Jacques Gaillot, Ali Gedikoglu, Président de Cojep International, Maxime Gremetz député de la Somme (PCF), Yannick Jadot, députée européenne (Europe Ecologie), Serge Janquin, député du Pas de Calais (PS), Alain Joxe sociologue, directeur d’études à l’EHESS, président du CIRPES JPL Monde, Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne (Europe Ecologie), Patrick Le Hyaric, député européen (Front de Gauche), Zohra Mahi, avocate, Jean-Pierre Michel, sénateur (PS), Jacques Muller, sénateur (Les Verts), Jean Christophe Poulet, maire de Bessancourt, Catherine Samary, Maître de conférence (Université Paris Dauphine), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Marie-Christine Vergiat, députée européenne (Front de gauche)


 

Grande Bretagne : les Trade Unions votent à l’unanimité le boycott et le désinvestissement d’Israël


Les syndicats britanniques ont mis tout leur poids en faveur d’une campagne de désinvestissement et de boycott des entreprises qui profitent de l’occupation illégale par Israël des territoires palestiniens.

Les syndicats ont voté à l’unanimité aujourd’hui à la conférence annuelle des Trade Unions pour une motion présentée par l’Association des salariés des Transports »(CNTS), appuyé par le GMB, et soutenu par l’UNSION, le PCS (les services publics et commerciaux de l’Union) et le FBU (Fire Brigades Union).

La motion demande que le Conseil général agisse en étroite collaboration avec le mouvement Palestine Solidarity Campaign pour encourager activement les sociétés affiliées, les employeurs et les fonds de pension à se désinvestir et à boycotter les produits des entreprises qui tirent profit des colonies de peuplement, de l’occupation et de la construction du Mur d’Apartheid.

Le Conseil a condamné le blocus israélien des territoires palestiniens, en particulier de la bande de Gaza, et les agressions meurtrières de mai dernier par l’armée israélienne contre les navires transportant des fournitures d’aide humanitaire à Gaza.

Le Conseil a également appelé à la fin immédiate du blocus de Gaza et à une enquête indépendante sur l’attentat contre le navire turc d’aide humanitaire, le Marmara Mavi, où neuf militants ont été tués.

Une déclaration distincte du Conseil général exige que les Trade Unions, qui représentent 6, 5 millions de travailleurs à travers le Royaume-Uni, adoptent un programme concret d’action dès le mois prochain.

Hugh Lanning, président de la CFP, a déclaré : « Cette motion s’appuie sur celle déjà adoptée lors de la conférence de l’an dernier et qui avait décidé de faire campagne pour un boycott des produits provenant des colonies illégales en Cisjordanie. C’est un énorme pas en avant dans le mouvement pour la justice pour le peuple palestinien, et cela reflète une colère grandissante du public face à l’agression d’Israël envers les Palestiniens et envers ceux qui, comme les humanitaires de la flottille d’aide pour Gaza, tentent de les aider. »

Hugh Lanning a ajouté : « Les syndicats ont joué un rôle essentiel en aidant à mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud et à apporter la liberté aux gens de ce pays. Le vote d’aujourd’hui montre que les syndicats britanniques sont prêts à se lever à nouveau pour appuyer un peuple opprimé - cette fois-ci les Palestiniens - et pour l’aider à gagner sa liberté. C’est un moment historique pour le mouvement syndical au Royaume-Uni, et dont il peut être fier. ».

15 septembre 2010.

Contact pour la presse : Sarah Colborne Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

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